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L’industrie informatique s’identifie à la Liberty Alliance

Le consortium pour la mise en place de standards d’authentification sur Internet voit ses rangs grossir. Dernier renfort, de poids : IBM. Microsoft, lui, semble avoir remisé ses ambitions pour son propre service, Passport.

C’est un nouveau membre et qui ne passe pas inaperçu. IBM vient aujourd’hui grossir les rangs de la Liberty Alliance. Ce projet initié par Sun en 2001, avec d’autres fondateurs (American Express, AOL…), vise à créer des
spécifications ouvertes pour la gestion d’identification sur les réseaux, et notamment sur le Web, en s’appuyant sur des standards comme XML ou SAML. Le but est de permettre, par exemple, à un utilisateur d’Internet d’accéder à différents services
en ligne sans avoir à s’enregistrer plusieurs fois.‘ IBM était le principal absent, souligne Eric Mahé, spécialiste nouvelles technologies chez Sun. Tous les grands acteurs de l’informatique concernés par la relation client au sens large sont
désormais dans l’alliance. ‘
L’arrivée de la firme d’Armonk porte à près de 160 le nombre d’entreprises membres de la Liberty Alliance. On y trouve des grands de l’informatique (Intel, Oracle, Sun), des spécialistes de la sécurité (RSA, Verisign), des opérateurs
télécoms (France Télécom, Vodafone), jusqu’à des éditeurs de jeux sur mobiles. En juillet dernier, l’alliance s’est renforcée de onze nouveaux membres, dont BMC Software et T-Online International.Depuis trois ans, Liberty Alliance a suivi sa feuille de route. Elle a déjà achevé deux phases de spécifications, qu’intègrent petit à petit les services et produits de ses membres, comme le système de micropaiement W-Ha de France
Télécom. Une nouvelle phase de spécifications est en cours pour une extension à un grand nombre de services Web.

Passport loin du compte

Face à la Liberty Alliance, le système concurrent de Microsoft, Passport (utilisé pour Hotmail, MSN Messenger), a perdu du terrain. Loin de devenir le système généralisé d’authentification sur le Web, comme le souhaitait l’éditeur, il
n’a guère été adopté par les sites Internet.Pire, certains d’entre eux, comme Monster.com, ont décidé de ne plus y recourir. Le manque d’engouement des sites semble être lié aux choix de Microsoft d’un système plus propriétaire (malgré
quelques ouvertures) et centralisé. Pour ne rien arranger, Passport a connu des
déboires de sécurité au cours de l’année 2003, ce qui n’a pas poussé à son adoption. Microsoft a lui-même renoncé à lui adjoindre un service de paiement sécurisé.Reste à savoir désormais si Microsoft se rapprochera de la Liberty Alliance, une voie qui nest plus entièrement impossible depuis
les accords de coopération noués avec Sun en avril 2004.

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Guillaume Deleurence