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L’Ifip requalifie ou reconvertit les chômeurs

L’Institut de formation et d’information permanente s’adresse à ceux qui cherchent de nouvelles compétences. Il insiste sur le projet professionnel et le positionnement de candidats parfois en quête de crédibilité.

L’Institut de formation et d’information permanente (Ifip) a une double casquette. Organisme de formation d’entreprise, il intervient exclusivement avec des modules sur mesure. En tant qu’école, il est connu pour ses cursus de requalification et de reconversion en informatique, même si les stages concernent aussi le marketing, la vente, la gestion-finances, etc. Client-serveur pour informaticiens de gestion en avril dernier, responsable d’applications client-serveur en juin prochain, multimédia et internet et consultant fonctionnel en intégration de progiciels Oracle Application, tous deux à venir en octobre, font partie des sessions de cette année.

Des programmes dispensés en cours intensifs ou en alternance

Ces formations entrent dans l’ensemble des dispositifs pour les demandeurs d’emploi du Conseil régional d’Ile-de-France et du Conseil général de Paris, ainsi que de la Direction départementale de l’emploi. L’Ifip y répond dès lors qu’elles obéissent aux conditions des cahiers des charges. Les programmes sont dispensés en cours intensifs ou en alternance, et ils sont qualifiants ou diplômants (BTS). L’institut délivre même un diplôme homologué de niveau II en informatique, toujours dans un objectif de reclassement. Le travail, délicat, de motivation et d’élaboration du projet professionnel est donc essentiel, surtout en reconversion, où les candidats n’ont aucune compétence informatique au départ. “Des gens en décalage par rapport au marché et qui se disent : pourquoi pas l’informatique ? Beaucoup sont sans projet professionnel”, note le directeur de l’Ifip. Cela dit, “des titulaires de troisième cycle en histoire ou en littérature, ou d’une ma”trise de linguistique font de bons informaticiens”.Ces mini-promotions, forcément disparates, nécessitent également une cohésion. Détenteur d’un Deug Mias, Yann Labbé a suivi – de septembre 1999 à janvier 2000 – la formation d’analyste-réalisateur client-serveur en requalification, aux côtés de dix-neuf inscrits, du bac + 2 au docteur en biologie. “Les cours ont commencé par des séances de communication et de travail en groupe. Cela nous a bien aidés pour démarrer ensemble.”

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Arnaud Devillard