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L’Express5800 TM700 affiche un bon rapport performances/prix

Le serveur monoprocesseur pour petits groupes de travail de NEC à 1 115 euros séduit par sa rapidité. Dommage que la sécurité et l’administration soient en retrait.

Avec le serveur Express5800 TM700, premier modèle à base de processeur Pentium 4 Prescott à 2,8 GHz, l’objectif de NEC est clair : proposer le meilleur compromis possible entre niveau d’équipement et prix, dans un contexte
hautement concurrentiel et face aux rivaux agressifs que sont Dell, avec son PowerEdge 700, et HP, avec son ProLiant ML 110. Aussi, NEC a-t-il fait des choix, certains diront des concessions, pour réduire les coûts.

Installation/configuration : un PC dopé à la sauce serveur

Ainsi, l’Express5800 TM700 a tout d’un véritable PC au format tour : carte mère Asus P4C800E de PC, avec jeu de composants i875P et port AGP 8x, disque Serial ATA… La mémoire DDR-SDRAM est toutefois autocorrective ECC, et
le disque de 120 Go Serial ATA (avec 8 Mo de cache) est secondé par un jumeau, dans une configuration Raid 1 pilotée par la carte mère. Bref, NEC s’adonne à quelques artifices de bon aloi pour une configuration serveur bas de gamme.
Toutefois, inutile de rêver. On relève l’absence de port PCI-X, comme sur le ML 110, ou encore de port PCI 64 bits à 66 MHz, comme sur le PowerEdge 700. Autres lacunes, une alimentation redondante ou la possibilité d’exploiter un
sous-système à tolérance de panne de niveau Raid 5. Toujours est-il que le serveur livré avec le CD-ROM ExpressBuilder permet une installation automatisée ne requérant aucune intervention, que l’utilisateur opte pour l’OS Windows 2003 Server
Standard Edition, Windows 2000 Pro ou Windows XP Pro, sachant que le service d’intégration de NEC Direct assure en général l’installation de l’un de ces systèmes d’exploitation, voire de Red Hat Linux, avant la livraison.

Performances : d’une étonnante efficacité

Ce serveur a été soumis à trois séries de tests sous contrôle de Windows 2003 Server Standard Edition : une épreuve transactionnelle visant à l’exécution par le serveur de scripts CGI/Perl à l’initiative de 96 clients, un test
SSL permettant d’évaluer les possibilités de calcul du serveur (ouverture de sessions SSL 3.0 à l’initiative de 80 clients avec des clés de 1 024 bits) et un test sous Knoppix visant à stresser le couple processeur-mémoire. À l’arrivée,
force est de constater l’efficacité étonnante du serveur malgré son unique Pentium 4 à 2,8 GHz. Ainsi, au test SSL, le TM700 parvient à exécuter 73 % de requêtes en plus par rapport à son aîné 120 Mf, équipé d’un Xeon de même
fréquence. Un serveur 120 Mf qui, muni cette fois de deux Xeon, ne devance que de 51 % le TM700 au test transactionnel. Un cache L2 de 1 Mo au niveau du processeur et un bus système à 800 MHz montrent ici leur intérêt. Ce que
confirment nos épreuves d’accès mémoire intensif Knoppix. Un test que le TM700 exécute en seulement 47 secondes en affichant seulement de 4,9 à 17,2 % de charge processeur. Des valeurs à rapprocher de celles du ProLiant DL 140 de HP (bi-Xeon à
3,2 GHz avec 2 Go de RAM) établies à 94 secondes et de 16 à 22 % d’occupation processeur.

Notre avis : un bon choix pour les PME

Qu’il s’agisse de son prix, parmi les plus attractifs du moment, ou de son niveau de performance, l’Express5800 à base Prescott a de quoi séduire le plus grand nombre. On ne pourra toutefois pas lui confier de mission de production
faute de dispositifs de sécurité suffisants. De même, l’absence de toute brique logicielle d’administration (contrairement à la politique habituelle de NEC) constitue une lacune. Autant d’éléments qui destinent cette machine au service de fichiers
et de périphériques dans le cadre d’un groupe de travail. Pourquoi NEC a-t-il opté pour un processeur Pentium 4 E à c?”ur Prescott, une puce onéreuse haut de gamme ? En choisissant une distribution Linux, préchargée en usine, et pour un
processeur plus bas de gamme de type Celeron, l’utilisateur pourrait disposer d’une solution à la fois efficace et encore meilleur marché.

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Stéphane Reynaud