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L’Ethernet optique selon Atrica

Largement soutenu par les opérateurs historiques, l’équipementier californien vient de lancer sa première gamme de solutions Ethernet optique pour réseaux métropolitains. Deutsche Telekom et France Télécom sont les premiers clients pilotes.

Créé en septembre dernier par essaimage de 3Com, le californien Atrica vient enfin de lever le voile sur sa première gamme d’équipements Ethernet optique pour réseaux métropolitains. Solution complète, celle-ci assure le transport des données depuis l’accès de l’entreprise jusqu’au c?”ur des réseaux urbains, tout en bénéficiant d’outils évolués pour gérer la connectivité et l’approvisionnement des flux.
Elle se compose des éléments suivants :- le commutateur d’extrémité A-2100 : il assure la connexion en périphérie de réseau, et associe des interfaces Ethernet à un ensemble de services d’émulation aux débits DS1, DS2, OC-3 et OC-12 ;- le commutateur d’agrégation A-5100, qui concentre les flux périphériques ;- le commutateur de c?”ur de réseau A-8100, plate-forme Ethernet optique dédiée aux opérateurs. Elle prend en charge jusqu’à 30 interfaces à 10 Gbit/s dans une configuration non bloquante ;- le système d’administration ESNM (Ethernet system network management) : il permet de définir de nouvelles routes de connexion point à point ou multipoint à multipoint, et ceci en quelques minutes par simple point & click (pointer & cliquer), tout en supervisant et en garantissant les contrats de niveaux de services. Il permet également l’intégration d’applications OSS (Operational support system) par interface Corba, ainsi que l’ajout de produits de tierce partie (facturation, planification, SLA).

“Cette technologie, explique Avinoam Rubinstain, p.-d.g. et cofondateur d’Atrica, donne un rapport de prix/performance dix fois plus avantageux que les technologies classiques SDH/Sonet.”



Un avantage concurrentiel non négligeable sur un marché qui pèse près de 15 milliards de dollars, selon RHK. Les réseaux métropolitains commencent, en effet, à ressentir les limites technologiques du SDH/Sonet, originairement prévu pour le trafic commuté de la voix, et pas du tout adapté au transport en masse de paquets de données.

“Aujourd’hui, le MAN est un goulet d’étranglement qui ne dépasse pas le gigabit par seconde, ajoute François Tournesac, p.-d.g. France et directeur commercial Europe, alors que les acteurs qu’il interconnecte, les entreprises ou les fournisseurs de service, disposent de connexions Ethernet à débit largement supérieur.”

Les analystes RHK confirment : ils prévoient que, d’ici à 2004, près de 39 % du nombre total de ports dans les réseaux MAN seront Ethernet. Atrica plaide la migration en douceur. Ses produits intègrent d’ailleurs le trafic et les services TDM, ainsi qu’un rétablissement du service en moins d’une seconde en cas de dysfonctionnement (50 ms pour les réseaux SDH).
La société a déjà bouclé deux tours de table qui lui ont procuré au total près de 42 millions de dollars. Parmi les investisseurs ne figurent que des opérateurs historiques : SBC Communications, Telia, France Télécom, Bezeq, et, plus récemment, BellSouth. France Télécom et Deutsche Telekom sont les premiers clients pilotes (www.atrica.com). (www.optical-ethernet.com).

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La rédaction