L'Etat confirme le refinancement des incubateurs pour 2004-2006
Le ministère de la Recherche va consacrer 25 millions d'euros aux incubateurs publics d'ici à 2006. Une étude réalisée par le cabinet Ernst & Young relève d'importants écarts de gestion selon les projets.
Un classement des projets audités en trois catégories
Cette étude a été réalisée par le cabinet Ernst & Young, sous la conduite d'un ' Comité de pilotage des incubateurs ', mis en place par le ministère de la Recherche. Ses conclusions, publiées le 5 novembre, font apparaître de fortes disparités dans la gestion des incubateurs. Les projets audités sont classés en trois catégories : les profils dits ' homogènes ', les profils ' plan d'action ' et les profils ' dilemme-point critique '.Quatorze incubateurs relèvent de la première catégorie, et sont simplement invités à déposer auprès du ministère un nouveau dossier de demande de financement. Neuf autres incubateurs devront présenter rapidement un ' plan d'amélioration à mettre en place au cours de la première année '.Enfin, la situation est plus critique dans six cas. Et Ernst & Young a relevé des pratiques qui appellent un recadrage : durée d'incubation excessive, non-respect de la procédure de justification des frais, manque de suivi des projets, difficulté de légitimité et de positionnement...Pour ces incubateurs, ' des discussions s'engageront très rapidement [...] afin de dégager une solution permettant de résoudre le point critique de manière satisfaisante ', indique le ministère dans un communiqué.-
Regis Brun
Aux US et en GB, ils se sont rendus compte qu' 1$ de fonds public misdans le soutien a la création rapportait 4$ de contribution (Impots et taxes diverses) dans les 5 ans.
Financer les incubateurs est donc un investissement rentable pour l'Etat
Siger -
Marc_
Je trouve que les organismes publics sont pertinents en ce qui concerne la transmission d'info voire
le 1er accueil d'orientation...beaucoup moins pour le reste et c'est normal : un grand nombre sont des thésards ou des administratifs ayant une idée plus ou moins théorique de l'"univers impitoyable" de la phase d'amorçage
Tout comme l'ANPE qui risque de voir vaciller son monopole du placement des demandeurs d'emploi
(alleluia !!) rendre ce secteur concurrentiel pour l'accès à l'offre, redistribuer équitablement
la manne des subventions destinées aux organismes
serait un gage de performance
je développerais cela si cela intéresse quelques uns
d'entre vous (à moins que jean rené et moi meme
parlions tout seuls dans le désert dans ce cas nous pourrions échanger nos idées en face to face ...)
qu'en pensez vous ou qu'en penses tu ?
Marc -
Marc_
Jean-René,
Tu as raison
Il y a 450 structures dédiées à l'accompagnement
en France (montage de dossier et/ou financement)
Prenons un exemple de structure tel que le CRITT
( mission : favoriser les transferts de technologie
vers les PME )
70 conseillers sur le terrain (France) suivent chacun
(je ne parle pas d'accueil mais de suivi...) 4 à 5
PME par an . Soit environ 300 dossiers effectivement
accompagnés.
Je vous laisse le soin d'évaluer le cout d'une telle
structure pour le contribuale et le retour sur investissement
Soit, mais il est appréciable que des choses se fassent malgré tout
Ok sur ton analyse relative au pb (que je connais que trop bien) des Start ups et de leurs interlocuteurs
Ce secteur n'est plus assez solvable pour intéresser
les Big Five.
Concernant les "petits" cabinets de conseil
(qui ont l'avantage de la proximité, la personnalisation de la démarche,la réactivité et des honoraires plus accessibles,..) je pense a contriaro
qu'ils représentent une bonne alternative
(ok, ok je preche un peu pour ma paroisse ;-) )
surtout lorsqu'ils sont pilotés par des entrepreneurs
légitimes dans leur approche ( oui, oui je sais c'est pas de la pub. ;-) )
Marc
à suivre -
jean-rené_
Effectivement, le V.C (Venture capital pour les neophytes qui nous liront, en gros il s'agit de capital risque)n'est pas à son appogée, et de toute manière ils n'ont pas vocation à l'amorçage.
Et là je suis de ton avis en ce qui concerne l'intervention de fonds publics au niveau des incubateurs... publics donc!
Pour en revenir à la question initiale du topic, je me demande si effectivement la prise de décision d'investissement ou plutot d'incubation (en l'occurence) est vraiment effectuée par les bonnes personnes...(j'aimerai bien assister à un comité de décision...)
Ensuite tu parlais de l'accompagnement et de sa qualité...et là effectivement je dois dire qu'il y a un pb:
Les jeunes pousses n'ont pas de fonds pour se payer les services des majors voire meme de + petits acteurs du conseil qui eux de toutes façon n'ont pas cette cible commerciale...elles se tournent donc vers des structures institutionnelles qui (sans vouloir les dénigrer) ne me semble pas empreintes de grande motivation vu le nombre important de leurs interventions...comment s'impliquer à fond dans une multitudes de projets. Enfin c'est mon avis je me trompe peut être.
Cordialement aussi,
Jean-rené -
Marc_
Tout à fait d'accord avec toi, Jean René
J'ai souhaité rappeller ces chiffres pour permettre
au débat de se situer dans un environnement plus global (la création d'entreprise ) tout en essayant
de le recentrer sur une base commune plus objective
( je ne suis pas trop client des déraparages personnels sur les forums ... cf. qq messages ayant précédés les notres sur ce type...)
Etant donné le marasme du secteur des incubateurs privés (il n'en reste qu'une poignée), la frilosité des V.C ( qui ont rendu ou rendent le cash à leur apporteur de fonds ....), la très faible épargne patrimoniale dans les sociétés en émergence (sauf love money et qq FCPI) et donc la quasi impossibilité
pour les nouvelles structures de faire de l'amorçage,
l'idée de renflouer les incubateurs publics n'est pas si mauvaises
(bon. j'ai les chiffres mais on va s'en passer ;-) )
Reste le problème de la selection plus ou moins pertinente des "happy few" qui profiterons des fonds,
de la qualité des opérateurs pour l'accompagnement (2 phases notamment du processus de la création sont traités de façon particulièrement insuffisante),... etc etc
très cordialement,
Marc -
Pellerin
Marc,
Les chiffres sur lesquels tu t'appuies sont issus comme tu le dis d'organismes type INSEE ou APCE. Ils sortent donc d'études nationales dont j'aimerai connaitre l'échantillonage; selon moi il s'agit de toute sorte d'entreprises dont bcp sont artisanales ou de type commerces de proximité mais nullement des entreprises visées par les incubateurs! Ca me semble un peu hors de propos donc.
Cela dit, je suis d'accord avec toi sur un point,l'accompagnement fiabilise la pérennité des sociétés!
Ensuite pourquoi la demande ne rencontre pas l'offre, c'est effectivement un autre débat mais à mon avis cela vient d'un gros problème culturel français:
les dirigeants ne considèrent pas le conseil comme un élément déterminant dans le développement de leur société.
Pour faire appel à du conseil, il faut admettre que l'on a pas réponse à tout! Et la fierté du coq gaulois semble bien encrée dans les esprits de trop nombreux entrepreneurs!(*jette un peu d'huile sur le feu*)
Jean-rené -
Marc_
Bonjour,
Après avoir été entrepreneur (cofondateur de 4 petites structures innovantes) pendant plus de 10 ans j'ai décidé de me consacrer à l'accompagnement des porteurs de projet.
Je vous rejoins sur un point, la situation en France
(comparée aux US bien sur, mais également à nos voisins Européens) est ....très perfectible
De façon à rendre objectif le débat quelques chiffres
fiables (INSEE, APCE, CCI) et récents ( été 2003 )
270.000 créations en moyenne / an (France)
50 % des entreprises ne passent pas le cap des 5 ans
80 % des porteurs de projets ayant pris contact
avec un organisme d'accompagnement ne collabore pas
avec ce meme organisme (non création ou création autonome)
et last but not least
Seulement 10 % des sociétés créées en France / an
le sont dans le cadre d'un accompagnement
(Incubateurs publics ou privés, essaimage, associations, cabinets de conseil,.. )
Mais surtout, plus de 70 % des sociétés accompagnées
survivent après 5 ans !!! ( à comparer aux 50 % de réussite des structures non accompagnées )
Pour nous résumer de façon lapidaire :
Il y a d'énormes besoins non satisfaits alors
que l'offre est assez performante et ( quoi qu'on en dise )globalement assez adaptée aux objectifs visés (pérennité des entreprises,..).
La raison pour la quelle la demande ne rencontre pas
l'offre ?
C'est un autre débat difficile à développer ici
(j'ai, préalablement à la création de mon activité actuelle fait une analyse spécifique de ce point)
Cordialement,
Marc -
Beloko
J'essaye de me mettre à niveau pour tenir comme vous des discours élucifiants ... comme je trouve que c'est pas très scrupulesque de visifier, j'esclandre succintement le mal au droit.
Plus clairement : Chacun son domaine, alors fait moi plaisir et je te ferai plaisir. Répond à mes questions au lieu de pestifer contre moi dans la langue du singe vert :o) -
lulu_
les personnes dans les incubateurs sont pour la grande majorité tout sauf des gestionnaires, ce sont les contraintes d'un financement ministère qui freinent leur fonctionnement. Je rappelle que c'est un des rares dispositif de conseil et de financement de projet de création d' entreprise de haute technologie
-
panik_
Beloko, tu veux nous faire plaisir ?
Tu ne pourrais pas aller squatter un autre forum ...
Un lecteur desabusé
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