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L’Etat commence à décerner les permis Wi-Fi

Les arrêtés autorisant des sociétés commerciales à exploiter des réseaux sans fil apparaissent peu à peu au Journal Officiel.

L’Internet sans fil acquiert le droit de résidence en France. Le ministère de l’Industrie est, en effet, actuellement en train de distribuer des licences expérimentales
Wi-Fi, permettant à des
opérateurs de déployer cette technologie dans tout l’Hexagone. Des permis gratuits, mais exigeant une qualité de service.Auparavant, un agrément était demandé lors de l’installation de chaque borne à visée commerciale. Du moins en théorie. ‘ Vous pouvez mettre deux antennes dans un café, l’Etat ne va pas vous
embêter ‘,
explique Joël Bettan, cofondateur de Meteor, un fournisseur d’accès à Internet sans fil dont l’arrêté d’autorisation a été publié aujourd’hui dans le Journal Officiel.
‘ Au-delà, il faut réaliser une étude complète des coordonnées topologiques d’une antenne, de ses caractéristiques technologiques… Elle doit être envoyée aux ministères de l’Industrie et des Finances, sachant que le
ministère de la Défense peut aussi refuser une implémentation Wi-Fi si elle est trop proche de ses installations. ‘

Les licences permettent un déploiement à volonté

Megabeam, Wifispot, TLC Mobile, Netmobile et Meteor, les cinq à avoir obtenu une licence nationale, n’auront plus à passer par ces procédures. Les licences accordées permettent à ces sociétés de déployer du Wi-Fi à volonté.
‘ Ce qui a été évalué, c’est la capacité technologique de Meteor à mettre en ?”uvre sa solution et à le faire sur tout le territoire, avec comme obligation de garantir une qualité de service homogène sur chaque
borne ‘
, poursuit Joël Bettan.En échange de cette contrainte, aucune contrepartie financière n’est demandée aux fournisseurs d’accès. Le Wi-Fi étant encore au stade de l’expérimentation en France pendant un an, l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) a
choisi de ne pas faire payer ses licences. Une gratuité sur laquelle compte une société comme Wifispot. ‘ J’ai bien insisté auprès de l’ART : si on démarre notre activité, ce n’est pas pour payer dans le futur des
licences faramineuses ‘,
explique Frédéric Ruiz, son directeur.Le risque semble faible. L’accès payant aux fréquences du Wi-Fi ne ferait pas partie des pistes de l’ART. L’Europe, elle aussi, recommande la gratuité. Une politique qui devrait permettre aux fournisseurs daccès à Internet sans fil de
se développer.

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Ludovic Nachury