Les TIC, futurs as du volant
La Commission européenne compte sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour gagner la bataille de la sécurité routière. Reste à savoir comment financer le coût d'équipement du parc automobile européen.
Un surcoût à la fabrication et à l'entretien
L'enjeu de l'intégration de nouvelles technologies dans les systèmes embarqués pose néanmoins l'épineux problème de la rentabilité pour les constructeurs automobiles. ' L'introduction de systèmes de sécurité intelligents [...] augmente le coût de fabrication, la consommation d'énergie et le poids des véhicules. [...] Si la commercialisation repose uniquement sur l'analyse de rentabilité des constructeurs[...], la mise sur le marché des nouvelles fonctions s'effectuera dans un premier temps sur les séries haut de gamme. 'Par conséquent, il pourra s'écouler un laps de temps considérable avant que les voitures des jeunes conducteurs bénéficient de ces mesures de sécurité.De même, les logiciels et les systèmes d'assistance électronique tendent à compliquer la réparation et l'entretien des véhicules. Et donc à alourdir la note de l'entretien, qui représente déjà 40 % du coût total sur toute la durée de vie d'un véhicule.Un coup de pouce des finances publiques
C'est dans cette optique qu'e-safety préconise ' que le secteur public collabore avec le secteur privé à la fois en investissant dans l'infrastructure nécessaire, et en prenant des mesures pour favoriser la commercialisation des nouvelles technologies. ' La Commission suggère donc la création de systèmes ouverts et paneuropéens.L'appel d'urgence, ou E-call, pourrait bien en être la première application concrète. En cas d'accident, l'E-call sera déclenché automatiquement. Il communiquera, via les réseaux de téléphonie mobile, des informations, dont la localisation du véhicule, à un centre de réception d'appels d'urgence (Samu, Smur...). Cet appel d'urgence sera basé sur la norme publique européenne de géolocalisation e-112, déjà en application dans les états membres.Reste une inconnue : la date de commercialisation des premiers véhicules bénéficiant de cette technologie. Rappelons que l'ABS équipe seulement 66 % de lensemble du parc automobile européen, alors que ce système de freinage a été créé dans les années 70.-
fedo_
les voitures s'autopiloteront sûrement... mais bon, on n'en est pas encore là...
concernant l'équipement des véhicules, il est clair que TOUS les véhicules devraient en bénéficier par défaut, mais étant donné les prix actuels des véhicules, un surcoût serait vite pénalisant pour les ménages à faible revenu. de là, à dire que seuls les plus riches pourront désormais conduire, il n'y a qu'un pas! un pas qui ferait tâche dans une démocratie... -
Tori_
Je suis tout à fait pour ces systèmes de sécurité sur les voitures, à condition bien sûr que ceux-ci équipent aussi les voitures bas-de-gamme (cf. article), et surtout que ces systèmes ne se substituent pas au conducteur. Que cela reste une aide à la conduite, et non pas un assistanat ! Sinon, laissons les voitures conduire, mettons-les bout-à-bout, et réinventons le train.
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