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Les téléphones ‘ Wintel ‘ aux abonnés absents

Annoncée à grand renfort de trompettes lors de l’édition 2002 du 3GSM, la coopération entre Microsoft et Intel dans les téléphones n’a pas encore permis de reproduire leur succès dans le monde du PC.

Ce devait être un rouleau compresseur. L’association technologique entre l’OS Windows Mobile Phone Edition de Microsoft et l’architecture Xscale d’Intel fut présentée, en 2002, comme le pendant dans
l’univers mobile de la prépondérance des deux entreprises sur le marché des micro-ordinateurs. A l’époque, Texas Instruments (TI) faisait remarquer qu’il était le fournisseur privilégié de Microsoft en la matière, avec sa gamme
de composants électroniques OMAP.‘ Texas Instruments fournit toujours l’essentiel du volume des composants pour téléphones évolués dotés de Windows Mobile Phone Edition ‘, confirme Andy Haon, directeur de la division des
périphériques mobiles chez Microsoft. Cependant, sur les 25 modèles les plus récents utilisant l’OS mobile de Microsoft, 15 incorporent les technologies d’Intel, pour l’essentiel des assistants numériques communicants et
non pas des téléphones. Les 10 autres, plutôt des téléphones de type smartphones, sappuient sur des composants de TI.

Réorganisation de la production chez Intel

Interrogé sur les raisons de ce lent démarrage, trois ans après l’annonce de la coopération technologique avec Microsoft, Sean Maloney, le vice-président de la division communications d’Intel (ICG), botte en touche :
‘ En 2002 je n’étais pas là ‘. S’il n’était effectivement pas présent à Cannes cette année-là, il dirigeait néanmoins ICG depuis le mois d’avril 2001… Le responsable reconnaît ensuite
qu’il y a eu ‘ deux ou trois ratés [slips] dans la production de composants pour les terminaux communicants depuis 2002 ‘.Depuis, le fondeur a réorganisé ses lignes de production pour les harmoniser et décline actuellement sa technologie de nano-gravure sur 90 nanomètres dans ses différentes gammes de composants ?” y compris ceux dédiés aux
téléphones et aux PDA téléphoniques.Lancé dans la course plusieurs années après ses principaux rivaux, le tandem Wintel accuse toujours un double train de retard, tant au plan du système d’exploitation que des jeux de circuit radio et applicatifs incorporés dans
les terminaux communicants. Et ce, même si les offres de mobilité vocale du duo sont passées, entre 2002 et aujourd’hui, du stade du concept à celui de produits commerciaux disponibles sur tous les continents.

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Laurent Campagnolle, à Cannes