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Les solutions de Facebook pour mieux protéger les ados sur Instagram

La plate-forme tente d’apaiser le scandale au sujet de ses effets toxiques sur les jeunes. Elle va notamment les inciter à faire des pauses et proposer du contrôle parental.

Facebook va lancer de nouvelles fonctionnalités à destination des adolescents. Il y a urgence. Le scandale ne faiblit pas depuis qu’Instagram a été accusé d’augmenter le mal être des adolescents et en particulier celui des jeunes filles par la lanceuse d’alerte et ex-employée Frances Haugen. Interviewé par la chaîne CNN, le vice-président de Facebook chargé des affaires publiques et de la communication, Nick Clegg, a annoncé trois changements à venir.

Du contrôle parental en attendant Instagram Kids

« Nous allons introduire un nouveau système de contrôle parental pour les parents d’adolescents, sur une base optionnelle, pour qu’ils puissent superviser ce qu’ils font en ligne », a-t-il déclaré. « Lorsque notre système verra qu’un adolescent regarde le même contenu encore et encore que ce contenu n’est pas propice à son bien-être, on l’incitera à voir un autre contenu », a-t-il ajouté. Enfin, des notifications seront envoyées à ceux qui passent trop de temps en ligne sur la plate-forme pour les exhorter à faire des pauses.

La réponse semble un peu faible par rapport à l’ampleur du problème. Et, surtout, pourquoi n’avoir pas mis ces mesures en place plus tôt puisque Facebook en avait connaissance depuis 2019 ?

Nick Clegg s’est aussi dit convaincu que le lancement d’Instagram Kids serait l’une des solutions les plus judicieuses. Le projet n’est donc pas abandonné, mais bien repoussé à cause du contexte hautement polémique. Il s’est refusé à donner la durée de temps d’écran quotidien idéal pour chaque jeune utilisateur.

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Nick Clegg a tenté de minorer l’impact délétère d’Instagram sur la santé mentale, relevant une nouvelle fois que les effets seraient positifs pour une majorité d’adolescents.

Il a aussi défendu l’utilité des algorithmes, soupçonnés de contribuer à la viralité des contenus négatifs et clivants. Frances Haugen a notamment proposé que Facebook cesse d’y avoir recours pour le fil d’actualité des utilisateurs. « Ils sont conçus pour fonctionner comme des filtres de spam », a rétorqué Nick Clegg. « Si on les enlevait, vous verriez encore plus de discours de haine et de désinformation », a-t-il avancé. Il affirme que Facebook se tient toutefois prêt à faire toute la transparence et à les ouvrir au régulateur américain pour inspection.

Source : CNN

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Amélie CHARNAY