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Les serveurs de fichiers de type NAS gagnent la confiance des utilisateurs

L’architecture NAS centralise les données en les stockant sur un serveur de disque connecté au réseau. Et ce quels que soient les environnements en présence.

Directeur informatique de CanalWeb, Aldo Chehab explique que “grâce aux serveurs de fichiers, tous les serveurs partagent les mêmes données “. Fin 1999, l’entreprise spécialisée dans la télévision sur internet s’est, en effet, convertie à l’architecture NAS (Network Attached Storage). Le concept : déporter les informations vers un serveur de fichiers connecté au réseau et capable de fonctionner dans des environnements hétérogènes. Ainsi, avant de procéder à leur centralisation, CanalWeb stockait ses données sur les disques durs de ses différents serveurs. Une situation pas toujours évidente, ces derniers n’étant “pas optimisés pour le partage de fichiers “. Aldo Chehab renchérit : “Les temps d’accès, le débit, ou encore le temps de transfert étaient largement en dessous des performances de notre solution NAS “. Sans compter que le partage de fichiers n’était pas facilité par la mixité des environnements en présence, à savoir Windows NT et Linux. “Ce problème est désormais résolu avec la machine de Network Appliance, qui gère sans aucun conflit ces deux systèmes d’exploitation “, explique-t-il. La situation n’est pourtant pas aussi simple avec tous les serveurs NAS : certains privilégient les transactions NT sur les requêtes Linux.

Passer au NAS permet de réduire les coûts

D’autres sociétés se convertissent aux architectures NAS essentiellement pour des questions de coût. “Pour assurer l’évolution des capacité de stockage de nos serveurs Unix, nous rajoutions des disques. Cela nous coûtait d’autant plus cher qu’il fallait y adjoindre des contrôleurs “, explique un ingénieur systèmes travaillant pour la société qui gère l’informatique et la comptabilité des filiales de Peugeot France. Le prix de son Snap Server oscille entre 20 000 et 25 000 francs pour une capacité de 80 Go en Raid 5. Dorénavant, la montée en charge passera par l’achat d’un serveur de fichiers supplémentaire. L’engouement des utilisateurs pour le NAS devrait, à terme, se renforcer avec l’amélioration, par les constructeurs, de certaines fonctionnalités – notamment les droits d’accès. “Dans ses premières versions, le serveur de fichiers de Quantum ne prenait en compte que la gestion des droits d’accès au niveau du partage, rappelle Jacques Berger, DI de Teuchos, société d’ingénierie et de conseil. Désormais, la gestion se fait au niveau du répertoire et du fichier.” Reste que, dans certains cas, la gestion des droits du NAS exige des réajustements. Ainsi, chez CanalWeb, on a dû installer un contrôleur de domaines sur la plate-forme de diffusion – autrement dit, un serveur dédié à la gestion des droits de tous les autres. Car, auparavant, les serveurs vidéo fonctionnaient en groupes de travail, chacun gérant ses propres droits. “Or, dans ce mode de fonctionnement, notre serveur NAS n’accepte que des mots de passe non cryptés “, explique Aldo Chehab. Une lourde contrainte, puisque l’application de streaming (Windows Media Unicast Service) n’établit de connexions qu’avec des mots de passe cryptés. “Nous sommes donc passés d’un mode workgroup à un mode “domaine”. Résultat, le contrôleur de domaines installé gère parfaitement les mots de passe cryptés, permettant ainsi à l’application d’accéder correctement aux fichiers “, conclut-il.

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Vincent Berdot