Les sénateurs s'emparent de la télévision du futur

A la veille de l'examen du projet de loi, un rapport de la commission des Affaires culturelles du Sénat qualifie de ' chantier à haut risque ' la fin programmée de la télévision analogique.
Il faudra s'y résoudre : la bonne vieille télévision analogique n'a plus que quelques années à vivre. Du 20 au 22 novembre, le Sénat examinera en urgence le texte fondateur de cette mutation technologique, un projet de loi
' relatif à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur '.' Télévision du futur ', l'expression est lâchée. Certes il ne s'agit pas d'un saut dans l'inconnu, mais les enjeux sont tels que la commission des Affaires culturelles du Sénat, dans son
rapport concernant le projet de loi du gouvernement, n'hésite pas à qualifier cette transition de ' chantier à haut risque qu'il convient de soigneusement préparer ', car il s'agit de rendre des
millions de récepteurs capables de recueillir les signaux numériques.Ainsi, pour les sénateurs qui souhaitent ' faire de la promesse numérique une réalité pour tous les Français ', certaines des échéances fixées par le gouvernement et qui doivent accompagner
le calendrier d'extinction de la diffusion analogique des programmes télévisés, sont qualifiées ' d'irréalistes '. Sur ce sujet les sénateurs demandent que le rôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel
soit renforcé. Et qu'après consultation publique, les sages de l'audiovisuel fixent neuf mois à l'avance, pour chaque zone géographique, une date d'arrêt de la diffusion analogique.