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Les règles de la voile inspirent la culture de Siris

Depuis son rachat par Deutsche Telekom, Siris sent grossir ses appétits. Mais l’opérateur dédié aux entreprises entend garder sa culture. C’est dans ce creuset d’origine qu’il compte attirer plus de deux cents nouveaux collaborateurs cette année.

Une fois par an, Siris largue les amarres. “L’an passé, ce fut l’île d’Elbe à bord d’un gros bateau, l’année précédente, la Camargue avec une flottille. Et deux ans auparavant, nous avions croisé au large de La Rochelle.”

Cette âme de marin, l’opérateur de télécommunications la doit, pour partie, à son directeur général, Olivier Campenon. “Brestois d’origine, j’ai toujours vécu au bord de la mer. C’est un besoin physique que de la retrouver régulièrement.” De nombreux collaborateurs partagent sa passion. “Il y a beaucoup de “voileux ” chez nous. Entraînements et courses de bateaux les rassemblent régulièrement.” Il n’en fallait pas plus pour que la voile et l’esprit qui la guide deviennent un symbole très fort de la culture de la société. “Sur un bateau, il est deux règles : l’esprit d’équipe, et le fait que chacun doit être à sa place et connaître précisément ses responsabilités.” L’entreprise s’est calquée sur ce mode de fonctionnement. “Une compétence ne vaut que si elle est mise en perspective d’une équipe et d’une organisation.”

Le sens du risque

Egalement emprunté au monde de la mer : le sens du risque. “Les salaires de nos collaborateurs comportent tous une part de variable, avec un minimum de 10 %.” La simplicité dans le relationnel est de mise sur un bateau. “Pas de hiérarchie lourde chez Siris. Tutoiement et portes ouvertes sont de rigueur.” En novembre dernier, les marins de Siris ont cédé aux sirènes de Deutsche Telekom. Mais Siris n’entend pas laisser grignoter ses traditions. “La chose est entendue. Nous garderons notre culture. Après tout, n’est-ce pas elle qui nous a permis de maintenir cap et cohésion quand un vent de travers a soufflé sur Siris en 1997 et 1998 ?” Ce qui n’empêche pas les contacts et de nouvelles perspectives de mobilité. “Ce sera un plus. Mais la mobilité était déjà une tradition chez Siris.” L’initiative a même, semble-t-il, le champ libre. “Un technicien réseaux, intégré il y a trois ans, rêvait d’un retour en province. Le voilà à Toulouse, dans notre toute nouvelle agence. Qui plus est, c’est son initiative et son ?”uvre.” Autre cas de figure, le commercial qui devient acheteur pour l’entreprise : “Ce commercial avait vendu le premier réseau de Siris en France. Le voilà, comme il le souhaitait, plus proche de la technique et dans une fonction achat : il est l’unique gestionnaire de toutes nos relations avec les fournisseurs de fibres optiques.”

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Annick Le Berre