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Les puces d’entreprise d’Intel font marche arrière

Le fondeur annonce coup sur coup l’abandon de sa nouvelle génération de Xeon et le report de six mois des futurs Itanium 3.

Sérieux coup dur pour le premier fabricant mondial de processeurs. A l’occasion du Microprocessor Forum, le salon de référence sur les processeurs, Intel a dû revoir à la baisse ses ambitions sur le marché des serveurs.Le fondeur a confirmé l’annulation de sa
nouvelle génération de puces Xeon pour gros serveurs (4 processeurs et plus), au nom de code Whitefield. Initialement prévue pour la fin de l’année prochaine, elle était censée
rattraper le retard du fabricant en terme de performances sur son rival AMD.‘ Whitefield devait adopter une architecture similaire à celle de l’Opteron. Avec notamment l’ajout d’un bus ultrarapide entre les puces et surtout un contrôleur de mémoire intégré à chaque processeur. Pour des
raisons de complexité et de risques, Intel a repoussé ce projet à 2009, dans le meilleur des cas, et, du même coup, a abandonné tout espoir de rattraper AMD en terme de performance sur le segment des puces pour serveurs x86 haut de
gamme ‘,
explique Nathan Brookwood, analyste chez Insight64.

Des soucis de fabrication pour Montecito

A la place de Whitefield, Intel lancera mi-2007 sa puce quadriprocesseur Tigerton, qui, comme son petit frère Dempsey (conçu pour les serveurs biprocesseurs), intègrera un bus rapide pour la communication entre processeurs mais
nécessitera la présence d’un chipset pour contrôler l’accès à la mémoire. ‘ Le chipset est un sérieux goulet d’étranglement, qui limite d’autant plus les performances d’un serveur que
ce dernier possède plusieurs processeurs ‘,
ajoute Kevin Krewell, du Microprocessor Report.Intel a également reporté de six mois le lancement de
l’Itanium 2 bic?”ur, qui ne verra finalement pas le jour avant la mi-2006, en raison de soucis de fabrication. Pour ne rien arranger, ce processeur, du nom de Montecito, n’intègrera
pas la technologie Foxton, qui devait permettre d’obtenir des fréquences d’horloge élevées tout en limitant la surchauffe. La troisième génération de puces Itanium n’atteindra donc pas les 2 GHz, comme prévu initialement, et sera au contraire
limitée à 1,6 GHz.Ces problèmes de qualité doivent certainement hanter les esprits des responsables d’Intel, qui avaient déjà dû faire face à de nombreux retards et annulation de produits ces dernières années. ‘ Avec cette annonce,
Intel vient d’offrir un an de vacances aux ingénieurs dAMD ‘,
ironise Nathan Brookwood.

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Jean-Baptiste Su (à San Francisco)