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Les poids lourds européens de la Global Trading Web sont allemands et anglais

Baptisées T-Markt et BT MarketSite, les places de marché moteurs de Commerce One en Europe sont opérées par British Telecom et Deutsche Telekom. Tous deux fourbissent leurs armes.

Force est de constater que les membres européens de la Global Trading Web connaissent une croissance inégale. Ce réseau mondial de places de marché est l’invention de Commerce One pour promouvoir sa plate-forme MarketSite. Sur le Vieux Continent, huit de ces places de marché se préparent à opérer, certains projets restant encore en retrait. C’est le cas en Espagne, où l’affilié local Endesa ne s’est pas encore jeté à l’eau. Alors que le Portugais Tradecom entame sa campagne de recrutement de fournisseur. Et qu’en France, Answork annonce tout juste ses premiers clients.Un état d’avancement qui contraste singulièrement avec la percée précoce des places de marché BT MarketSite et T-Markt, respectivement lancées en Angleterre par British Telecom et en Allemagne par Deutsche Telekom. Chacun revendique plus de cent cinquante catalogues de fournisseurs et une clientèle d’une douzaine d’acheteurs. Outre-Manche, l’opérateur britannique s’est lancé dès 1999. Les grands comptes, acheteurs, sont variés : la chaîne de distribution pharmaceutique Boots, la compagnie d’électricité PowerGen, ou encore la banque d’affaires Crédit Suisse First Boston. Déjà, BT MarketSite entame le volet d’une campagne de conquête européenne. Pour atteindre la France il s’est allié avec le prestataire belge Followup, qui revendra sur l’Hexagone la plate-forme en application hébergée accessible en ligne (FAH).

Bayer et Aventis se rallient à Chemplorer

Mais alors que BTMarketSite se cantonne aux marchés horizontaux, T-Markt lorgne aussi les places de marché verticales, sur des métiers ou des secteurs particuliers. Selon le directeur de E-Markets, Siegfried Doering, les revenus générés par celles-ci seront de 61,4 milliards d’euros en 2004, contre à peine 40,9 milliards d’euros pour les déclinaisons horizontales. En ce début d’année, l’opérateur lance deux portails verticaux. Le premier, Chemplorer, cible les industriels de la chimie. Il regroupe des fleurons tels que Bayer et Aventis. Fort de cet appui, Deutsche Telekom promet de faire la promotion en Europe d’un standard ouvert tel eCl@ss, déjà utilisé pour les catalogues de produits électroniques. Le second portail vertical s’appelle Bau Logic. Consacré au secteur du bâtiment, il fait la part belle aux outils de conduite de projets.Cette montée en puissance explique, sans doute, la récente volte-face de France Télécom. En février, l’opérateur historique a fait une croix sur ses efforts de prendre 10 % du capital d’Answork. Cette place de marché, créée par trois banques françaises, est en effet la tête de pont française de Commerce One. La complémentarité joue aussi pour Answork. Même si elle n’est pas forcément en retard, la plate-forme vient seulement de lever le voile sur ses premier clients. Officieusement, les acheteurs seraient au nombre de trois. Les dernières pièces du dispositif européen de la GTW sont Connextrade, créée par Swisscom, et IBX, fondée par la banque suédoise SEB et l’équipementier Ericsson.

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Samuel Cadogan