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Les métiers face aux limites du préformaté

Il n’est pas toujours facile, avec les applications analytiques verticalisées, de récupérer toutes les données d’analyse d’un métier.

Pas un éditeur de progiciels n’y échappe. Tous disposent dorénavant d’applications analytiques packagées, qui sont adaptées plus particulièrement à une industrie ou à une fonction d’entreprise. Ces solutions prêtes à l’emploi, qui diffèrent suivant l’éditeur, demandent malgré tout de sérieux efforts d’installation. Pour développer ces applications, les fournisseurs ont avant tout fait le tour des expériences de leurs utilisateurs.Business Objects a ainsi recensé les deux cents principales questions que se posent ses clients en vue de les inclure dans plusieurs modules permettant de répondre aux demandes les plus courantes. Idem chez Cognos : “Nous proposons ces informations dans nos applications prépackagées, explique Scott Lawrence, directeur senior applications analytiques. Les utilisateurs pourraient, bien sûr, les développer eux-mêmes. Ce que nous vendons, c’est un déploiement plus simple et plus rapide.”Les outils contenus dans les solutions analytiques verticales diffèrent selon l’éditeur. Cognos fournit un outil d’ETL (Extraction Transformation and Loading). De son côté, Business Objects s’y refuse, mais il inclut un datamart et un moteur de recherche spécifique. Les accords d’OEM se multiplient : SSA a ainsi incorporé la technologie de Cognos dans son PGI BPCS.Quant à Teradata, sa palette d’applications analytiques pour la finance se base sur des outils Olap achetés à Cognos, puis adaptés à cette industrie et au datawarehouse maison. “Ces applications ont été développées pour tirer profit de notre architecture”, précise Jim Donovan, vice-président marketing services financiers chez Teradata.

Le prêt-à-l’emploi présuppose des informations déjà ordonnées

Quadstone fait évoluer l’analyse de la rétention des opérateurs télécoms. “Nous ne nous limitons pas à prédire l’éventuel départ d’un client, détaille Mark Smith, le président de l’éditeur. Notre logiciel va déterminer la valeur de ce client, la probabilité qu’il a d’être un mauvais payeur, puis, si l’entreprise veut le garder, quelle est l’offre promotionnelle à sélectionner pour l’attirer.”D’autres applications s’intéressent, elles, à des services spécifiques de l’entreprise, comme la gestion de la chaîne logistique (Business Objects). A la question : “Mes fournisseurs me livrent-ils ce dont j’ai besoin à temps ? explique Jeffrey Pease, directeur marketing produit senior pour les applications analytiques chez BO, le logiciel peut répondre en mettant en avant ceux qui respectent leurs contrats à la lettre, les quantités de produits livrés, etc.”Une application qui n’a d’intérêt que si elle peut récupérer des informations à travers toute l’entreprise. Le prêt-à-l’emploi ne fonctionne alors qu’avec une société aux informations déjà ordonnées. “Pour développer une application analytique prépackagée, il nous faut établir des suppositions quant à l’endroit où elle trouvera les informations”, poursuit Jeffrey Pease.Parallèlement, les éditeurs se sont organisés pour faciliter ce rapatriement. Ainsi, chez Cognos, les applications peuvent récupérer les paramètres des PGI d’Oracle et de J.D. Edwards. Quadstone, de son côté, propose de bâtir une solution temporaire, même sans données structurées, en s’interfaçant avec les services facturation, marketing, etc. L’analytique prêt à l’emploi n’a, en effet, de sens qu’avec une entreprise elle-même prête à l’emploi, aux informations bien rangées.

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Ludovic Nachury