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Les labels sortent iMesh du sillon

Le pionnier des réseaux P2P va verser 4,1 millions de dollars à la RIAA. Il devra aussi modifier son logiciel afin d’empêcher l’échange illicite de contenus.

L’un des pionniers des réseaux P2P jette l’éponge. Selon l’accord à l’amiable signé avec la RIAA, iMesh versera 4,1 millions de dollars de dommages et intérêts à
la puissante association représentant de grandes maisons de disques.L’entreprise israélienne, qui avait lancé
son service en 1999, avant même celui de Napster, compte modifier rapidement le fonctionnement de son logiciel afin d’empêcher l’échange illicite de contenus, tout en
passant à un modèle partiellement payant.Bien que la prochaine version du logiciel d’iMesh ne soit pas disponible avant la fin de l’année, la RIAA a tout de même accepté de laisser l’entreprise poursuivre son activité jusqu’à la sortie du nouveau
produit. Une attitude conciliante, qui contraste avec celle adoptée lors de
l’affaire Napster, où la RIAA avait exigé la fermeture immédiate de l’icône du peer-to-peer.

Un avenir incertain pour iMesh

Pour la RIAA, cet accord représente une victoire importante dans sa campagne de lobbying auprès du gouvernement américain. Dans deux jours, le Sénat se penchera en effet sur une loi du nom de Inducing Infrigement of Copyrights
Act of 2004,
qui rejette la responsabilité de l’activité illégale des utilisateurs sur les propriétaires des services P2P.‘ En faisant croire qu’il est possible de contrôler l’activité des utilisateurs d’un réseau décentralisé, la RIAA crée une confusion inutile. En fait, iMesh se dirige vers un environnement centralisé proposé
par la RIAA. Quant à nous, nous continuerons à nous battre avec nos amis de l’association P2P United
[Grokster, Bearshare, …] pour faire valoir nos droits ‘, explique Michael Weiss, le PDG de
Streamcast, à l’origine du logiciel
Morpheus.En ce qui concerne iMesh, l’accord ne laisse rien présager de bon. ‘ Les utilisateurs vont vers les services qui proposent le plus de contenus et qui sont rapides. iMesh pourrait rapidement connaître une désaffection de
son service dès qu’il aura installé les filtres adéquats ‘,
explique Phil Leigh, analyste dInside Digital Media.Une prédiction sombre pour une entreprise qui est tout de même à l’origine du chargement de fichiers à partir de sources différentes et de la fonction qui permet de démarrer et d’arrêter un téléchargement à
n’importe quel moment.

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Jean-Baptiste Su (depuis la Silicon Valley)