Les entreprises ne font pas de discrimination sur le CV anonyme
Cette technique de lutte contre les discriminations à l'embauche prend son essor. Certains prestataires du recrutement en ligne cherchent à en tirer profit.
Tout a commencé par un rapport (' Les entreprises aux couleurs de la France ') remis à l'automne 2004 par Claude Bébéar, ancien PDG d'AXA, au Premier Ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin. Un document de
référence qui, par ses conclusions, encourageait les entreprises à intégrer le CV anonyme dans leur processus de recrutement.La machine s'est ensuite emballée avec la discussion au Parlement du projet de loi sur la cohésion sociale, présenté par Jean-Louis Borloo. La députée UMP Françoise de Panafieu avait alors proposé, en vain, de rendre obligatoire le CV
anonyme pour les entreprises de plus de 250 salariés.Et puis, plus rien ou presque. Mais l'idée du CV anonyme est restée dans les esprits. Plusieurs dizaines de grandes entreprises ont signé une Charte de la diversité, s'engageant à ce que leurs effectifs soient représentatifs de la
diversité ethnique de la population française.Le leader mondial de l'assurance, AXA, a adopté cette méthode pour les CV lui parvenant par Internet.
' Le recruteur n'aura connaissance ni du nom, ni de l'âge, ni du sexe, ni de l'adresse, ni de l'e-mail du
candidat ', déclarait au début de cette expérience le directeur des ressources humaines de la compagnie d'assurance, dans une interview accordée à L'Expansion.Aujourd'hui, certains acteurs de l'e-recrutement arrivent sur ce nouveau marché. A l'instar du britannique i-GRasp (groupe StepStone).