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Les DUT informatique connaissent un regain d’intérêt

Les IUT retrouvent leur cote des débuts. Une troisième option imagerie numérique a été ouverte à l’IUT de Clermont-Ferrand.

Après la création en 1997-1998 de l’option image numérique sur le site de Clermont-Ferrand, “l’université d’Arles projette à son tour de créer un IUT (institut universitaire de technologies) avec cette spécialité”, annonce Robert Chignoli, président de l’Assemblée des chefs de départements informatiques d’IUT. Cette option a été créée pour répondre aux besoins des entreprises dans certaines niches d’emploi : télédétection, télémédecine, SIG, vision par ordinateur, multimédia, jeux, vidéo, cinéma.
Boudés au début des années 1990, les DUT (diplômes universitaires de technologies) délivrés par les IUT retrouvent leur cote d’antan. “Avec le développement des technologies objet, du commerce électronique et d’Internet, de nombreuses tâches itératives ne justifient pas de compétences d’ingénieurs. Et le besoin de techniciens à un niveau bac + 2 se fait à nouveau sentir depuis la rentrée 1998-1999”, poursuit Robert Chignoli. Chaque année en France, une quarantaine d’instituts universitaires de technologies délivrent quelque trois mille DUT informatique avec mention d’une spécialité : génie informatique, systèmes industriels et imagerie numérique à l’IUT de Clermont-Ferrand.
Un regret majeur ! “A raison d’un total de 340 heures sur deux ans, les étudiants ne peuvent recevoir qu’un vernis des matières optionnelles”, confirme Robert Chignoli. Quelle orientation prennent ces jeunes diplômés à la sortie des IUT ? Selon le ministère de l’Education, 40 % des étudiants sortant en 1998 des DUT informatique, toutes options confondues, ont choisi de poursuivre leurs études en deuxième cycle universitaire. “70 % de la première promotion de l’option image numérique ont choisi de poursuivre leurs études en deuxième cycle universitaire”, note Nelly Bensimon, chef du département informatique de l’IUT de Montreuil, rattaché à l’université de Paris-VIII.
Les meilleurs sortants sont accueillis en écoles d’ingénieurs, et les autres en IUP (instituts universitaires professionnalisés) – notamment dans les Miage, dans un deuxième cycle universitaire classique, ou encore en formation à un DU (diplôme d’université) ou à un DNTS (diplôme national de technologie spécialisée).
Ceux qui entrent dans la vie active avec la qualification de technicien supérieur sont amenés à seconder des ingénieurs com- me analystes-programmeurs en SSII ainsi qu’en petites et moyennes entreprises, moyennant “un salaire brut mensuel d’embauche de 8 000 francs”, observe Robert Chignoli. Ils sont à même de pouvoir écrire du code informatique dans tous les domaines.
Les DUT informatique sont ouverts aux bacheliers – une majorité de bacs S. Cette formation se déroule sur deux ans, ou sur un an pour les étudiants justifiant d’une ou de deux premières années de faculté, et/ou en alternance pour les salariés. Inconvénients de ces cursus : la lourdeur des effectifs dans les promotions – environ une centaine – et un corps professoral en décalage avec la réalité de l’entreprise : “Nous avons beaucoup de difficultés à attirer des professionnels de l’entreprise”, regrette Robert Chignoli

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eneviève Meunier