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Les députés adoptent le PV pour téléchargement illégal

Tous les articles de la loi sur le droit d’auteur ont été votés par l’Assemblée. Dont ceux instituant les contraventions pour téléchargement illégal.

Cette fois, c’est fait. Après des semaines de tumulte politique, le Gouvernement a réussi à faire adopter par l’Assemblée la
loi sur le droit d’auteur. Les députés ont, en effet, terminé l’examen du texte jeudi 16 mars au soir.
Ne leur reste plus qu’à procéder mardi prochain à un vote solennel sur l’ensemble du projet de loi, avant de le transmettre au Sénat.Ce jeudi donc, les députés ont adopté la partie du texte qui devrait toucher le plus directement les internautes : les sanctions pour téléchargement illégal. Le régime des amendes est on ne peut plus simple. Télécharger une
 ?”uvre vous en coûtera 38 euros si vous êtes pris la main dans le sac. Au cas où vous rendriez cette même ?”uvre disponible au téléchargement, l’amende s’élèvera à 150 euros. ‘ Il était nécessaire de
graduer les sanctions et de les adapter à la gravité des faits, en créant un régime dérogatoire au délit de contrefaçon. Nous proposons que les actes de simple téléchargement soient désormais passibles de contraventions de première classe ou de
deuxième classe s’ils s’accompagnent d’une mise en ligne ‘,
a expliqué Renaud Donnedieu de Vabres, le ministre de la Culture.

Une ‘ brigade ‘ de l’Internet

Point de vue évidemment différent du côté de l’opposition. A ses yeux, l’amende sera quasi-systématiquement de 150 euros. De fait, une ?”uvre téléchargée illégalement via un logiciel de peer to peer est
le plus souvent mise à disposition des internautes par le même logiciel.L’échelle des amendes ne s’arrête pas là. Utiliser un logiciel de contournement des protections, par exemple pour dupliquer un DVD vidéo verrouillé contre la copie, coûtera 750 euros. Fournir ce type de logiciel pourra occasionner
six mois de prison et 30 000 euros d’amende. Quant à un éditeur d’outil P2P qui encouragerait le téléchargement illégal, il encourrait trois ans de prison et 300 000 euros d’amende.Même voté, le texte a continué à susciter des interrogations. ‘ [L’infraction] sera-t-elle constituée pour chaque téléchargement ? Pour chaque ?”uvre téléchargée ? Qui la constatera ? Qui sera
chargé des contrôles ? ‘,
s’est demandé Patrick Bloche (PS). Réponse du Gouvernement : le Conseil d’Etat. C’est lui qui déterminera les ‘ seuils de téléchargement ‘ à partir desquels il y
aura infraction. Celle-ci ‘ sera constatée par un officier de police judiciaire, c’est alors que le procureur pourra demander l’identité de l’internaute à son fournisseur d’accès ‘, a expliqué Renaud
Donnedieu de Vabres. Qui a annoncé la création de ‘ services spécialisés de l’Etat, tel quil en existe contre la cybercriminalité ‘, mais ici chargés des PV pour téléchargement illégal.

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Ludovic Nachury