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Les boîtiers de gestion de bande passante

Ces matériels détectent les types de flux et leur appliquent des règles de priorité et de limitation de bande passante.

Toutes les données circulant sur le réseau d’une entreprise n’ont pas les mêmes exigences en termes de capacité de débit, ni la même urgence. Il est, par exemple, regrettable qu’une session de visioconférence devienne saccadée, ou qu’un logiciel de PGI soit ralenti en raison de transferts de fichiers simultanés.S’il est en général peu probable qu’une application en ralentisse une autre à l’intérieur d’un réseau local, qui dispose couramment d’un débit de 100 Mbit/s, tel n’est pas le cas sur un réseau étendu, à la bande passante bien moindre. D’où l’utilité de dispositifs de gestion de la bande passante : ces matériels gèrent des priorités et des limitations de bande passante selon le type de flux – ports TCP/UDP utilisés, HTTP, FTP, applications de streaming audio ou vidéo, etc.

Des différences dans la gestion des flux

Les systèmes se placent, pour la plupart, à l’intérieur du réseau local, juste avant le routeur. C’est le cas des quatre boîtiers qui ont fait l’objet d’un banc d’essai au laboratoire de 01 Informatique : NetEnforcer AC201, d’Allot Communications ; PacketShaper 2500, de Packeteer ; NetStructure 7240, d’Intel (un matériel d’origine Packeteer, qui n’est cependant pas identique au PacketShaper 2500, même s’ils présentent de nombreuses caractéristiques communes) ; et QoSWorks 7000, de Sitara Networks.Si les boîtiers testés sont capables de gérer la bande passante attribuée à des flux TCP spécifiés, en revanche, tous ne savent pas gérer les flux UDP (c’est le cas de QoSWorks, produit arrivé récemment sur le marché) ou reconnaître finement toutes les composantes d’une communication entre un client et un serveur. Au niveau de la reconnaissance et de la gestion des flux, le matériel de Packeteer se démarque nettement, puisqu’il est le seul à avoir su traiter les flux SQL*Net d’Oracle et Windows Media de Microsoft. Il se détache aussi par son aptitude à surveiller le temps de réponse du réseau étendu et des serveurs en temps réel. Cette fonction est absente du matériel d’Intel. Celui-ci, en revanche, est plus puissant aux niveaux processeur, mémoire et débit géré vers le réseau étendu – 45 Mbit/s, contre 10 Mbit/s chez Allot, et 2 Mbit/s chez Packeteer et Sitara. Il s’adresse donc plus particulièrement aux fournisseurs d’accès internet, et il est beaucoup plus cher – près de 200 000 francs ht, alors que les autres matériels coûtent autour de 70 000 francs ht. Tous les matériels indiquent le pourcentage de bande passante utilisé, le débit moyen par flux, la liste des flux les plus consommateurs, et les adresses IP des clients et serveurs utilisant le plus un flux donné. La plupart sont capables d’exporter les informations recueillies – format HTML, feuille Excel, etc.Enfin, contrairement aux boîtiers disponibles il y a deux ans, tous disposent désormais d’une fonction de by-pass : ils laissent passer le trafic lorsqu’ils sont éteints. Ce qui offre l’avantage de les utiliser, ou non, sans devoir modifier les installations.

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Annabelle Bouard