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Les banques traditionnelles tiennent l’e-banking

37 % des internautes veulent ouvrir un compte en ligne cette année. Surprise, certains confieraient bien la gestion de leurs affaires à un géant de la distribution.

Encore une étude sur la banque en ligne ? Oui, mais cette fois, celle du cabinet de conseil Accenture s’est intéressée aux attentes des internautes en matière de services financiers en ligne, et non aux acteurs existants sur le marché. L’enquête a été menée auprès de 500 internautes. Dirigée par Nicolas Le Saux, associé Accenture et responsable de l’activité E-finance en France, et Julien Faye, directeur de mission, elle devrait redonner du baume au c?”ur des banquiers traditionnels, si tant est qu’ils en aient eu besoin.Une constatation sans équivoque : les internautes sont attachés à leur banque, mieux, à leur agence. Quelques chiffres : 71 % des internautes interrogés ont déjà utilisé le web pour gérer à distance leur compte bancaire, mais 42 % continuent de fréquenter leur agence bancaire. Ils sont seulement 6 % à ne plus s’y rendre. En revanche, ils sont 54 % à abandonner le Minitel et 25 % le courrier.

Sécurité, rapidité et garantie de la vie privée

Autre chiffre très important, et qui prouve que la croissance du nombre d’internautes bancaires (supérieure à 76 % en novembre 2000, selon plusieurs cabinets de recherche, contre 67,5 % en mars 2000) ne se dément pas : 37 % des internautes ont l’intention d’ouvrir un compte en ligne cette année. Parmi eux, 15 % souhaitent le faire dans leur banque habituelle, contre 8,8 % dans une banque virtuelle, et 13,2 % dans un autre établissement. La stratégie visant à proposer des produits compétitifs (livret d’épargne surrémunéré, carte bancaire à prix réduit, etc.) ne semble pas être un critère déterminant pour changer de banque, ou pour ouvrir un compte dans un établissement virtuel. Selon l’étude Accenture, l’attente des internautes est ailleurs, tournée en priorité vers la sécurisation des transactions, la rapidité des opérations et, enfin, la garantie de la vie privée. La compétitivité des prix arrive en quatrième position.Ces résultats devraient donner matière à réflexion aux nouveaux entrants, comme Bipop-Carire, ou encore ING Direct, qui se battent sur la rémunération de leur livret d’épargne, avec le taux le plus élevé du marché (5,30 % bruts). L’étude devrait également lever les doutes de tous ceux qui hésitent encore à se lancer. En effet, à la question “ En dehors d’une banque, avec qui choisiriez-vous d’avoir une relation financière sur internet ? “, 21 % des sondés répondent en faveur d’une société de courtage en ligne. Et, grande surprise, 18 % songent à des entreprises de la grande distribution, Carrefour ralliant plus de 86 % du choix des internautes. Les enseignes de distribution se classent même devant les compagnies d’assurances (17 %). “Ce chiffre montre que les distributeurs de type Auchan ou Carrefour ont autant de légitimité que Banque AGF, filiale de l’assureur AGF, pour être un acteur de la banque sur internet “, affirme Nicolas Le Saux.

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Nathalie Brafman