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Les avertisseurs de radars déclarés hors la loi

Qu’il s’agisse de boîtiers spécialisés ou d’applications pour smartphones, les dispositifs d’alertes de radars seront bientôt interdits en France.

Ils sont concurrents directs depuis des années. Les voici unis dans la pire des situations. Les patrons des trois grands fournisseurs d’avertisseurs de radars – Coyote, Wikango et Inforad – se réunissaient ce mercredi 11 mai après-midi pour trouver une parade à ce qui constitue pour leur activité une grosse tuile : l’interdiction pure et simple des avertisseurs de radars.

Un peu plus tôt dans la journée, le Comité interministériel de la sécurité routière, présidé par le premier Ministre, François Fillon, avait annoncé une série de mesures destinées à « lutter contre l’augmentation de la mortalité routière ». Parmi ces mesures, beaucoup consistent en un durcissement des règles en vigueur (sanctions accrues en cas d’alcoolémie, etc.).

Mais la grande nouveauté, c’est l’interdiction des avertisseurs de radars. Les nouvelles mesures prévoient jusqu’à 1 500 euros d’amende et le retrait de 6 points pour la possession de ce type de matériel. Faut-il en être surpris ? On vous l’annonçait déjà en octobre 2010, lors du Mondial de l’automobile de Paris, les avertisseurs de radars étaient dans la ligne de mire des pouvoirs publics

Ces derniers indiquaient même en février dernier que, si le taux de mortalité sur les routes ne baissait pas au cours des mois suivants, tous les dispositifs visant à déjouer les limitations de vitesse seraient interdits. Nous avions interrogé certains constructeurs qui, à l’époque, n’y croyaient pas beaucoup.

Coyote System réagit

Aujourd’hui, c’est évidemment une toute autre affaire. Fabien Pierlot, président de Coyote System, a été le premier à s’exprimer : « Nous sommes surpris par cette décision incompréhensible (…) Nous allons être 2,5 millions à nous défendre. » Ces 2,5 millions correspondraient, selon les données mises en ligne par Coyote, Wikango et Inforad, aux utilisateurs de boîtiers concernés par la décision du gouvernement.

Ne sont pris en compte que les possesseurs de matériels (type Mini Coyote Plus, Wikango Max  ou Inforad CI) permettant de signaler des radars mobiles en temps réel par le biais d’une communauté. Il faudrait donc y ajouter les utilisateurs d’avertisseurs standards, non connectés, fonctionnant grâce à une simple base de données. Et qu’en sera-t-il des GPS utilisés essentiellement pour le guidage, mais qui comportent dans leurs bases de données la situation géographique des radars ? 

Chez TomTom et Garmin, on ignorait encore dans le courant de l’après-midi si les GPS de la marque doivent être expurgés de leurs bases de radars ou même si ce type de produit est concerné.

L’interdiction des avertisseurs de radars, c’est : (Sondage clôturé)
Résultats du sondage :
– une bonne mesure pour sauver des vies  3.92%  (1,103 votes)  
– une mesure techniquement irréalisable  15.63%  (4,398 votes)  
– une mesure qui ne va pas améliorer la sécurité  30.86%  (8,684 votes)  
– une simple source supplémentaire de revenus pour l’Etat  47.17%  (13,273 votes)  
– Autre :  2.41%  (679 votes)  
Nombre de votes : 28137

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David Nogueira et Pierre Maslo