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Les applications se lancent dans lexécution virtuelle

Citrix et Altiris se proposent de simplifier le déploiement des logiciels. Ils virtualisent leur accès sur les postes Windows.

Comment en finir avec le déploiement à grande échelle des correctifs et des mises à jour ? C’est pourtant simple : il suffit de ne plus installer d’applications sur les postes clients ! Imparable. Citrix
joue de cet argument depuis toujours en séparant l’installation et l’exécution d’une application, qui ont lieu sur le serveur, de la partie présentation mise en ?”uvre sur un client léger.Seulement les temps de réponse ne sont pas toujours satisfaisants. Citrix évolue donc vers la virtualisation, que Mark Templeton, son président, présente comme ‘ le streaming d’une application depuis le
serveur vers le client ‘.
Une technologie que l’éditeur a baptisée Tarpon.

Altiris devance Citrix

Le concept est familier : confiner les applications sur un serveur. En revanche, le client léger disparaît au profit d’un poste Windows. Lors du lancement de l’application, les composants nécessaires
 ?” exécutables et bibliothèques dynamiques (DLL) ?” sont téléchargés depuis le serveur vers un cache. L’application fonctionne dans un environnement isolé, dit ‘ bac à sable ‘, pour éviter de
corrompre le système d’exploitation.Sur ce concept de virtualisation, Altiris a devancé Citrix, qui n’annonce aucune date de sortie de son offre alors qu’en novembre, Altiris commercialisera Software Virtualization Solution (SVS). Celui-ci découple
l’application du système d’exploitation. Des packages d’applications (Virtual Software Package, ou VSP) sont créés, puis téléchargés sur le poste Windows. L’utilisateur les active selon ses besoins
depuis SVS.Ce dernier opère alors comme un filtre, une surcouche du système d’exploitation, dans laquelle va s’exécuter l’application. Il intercepte tous les appels vers le système de fichiers et la base de registre, et traite
les réponses.Les deux éditeurs créent au préalable un profil de l’application afin de cerner son comportement et ses interactions avec Windows. Les similitudes s’arrêtent là. Au contraire de SVS, Tarpon ne fonctionne qu’en mode
connecté. Et si toutes les applications peuvent être virtualisées via SVS, ce n’est pas encore le cas avec Tarpon. En revanche, chez Citrix, il suffit de mettre à jour une application une fois sur le serveur pour la rendre instantanément
accessible à tous les utilisateurs. La technologie d’Altiris requiert, elle, le déploiement d’un nouveau VSP sur tous les postes.

Hypervisor de Microsoft prévu pour 2007

Ces solutions de virtualisation présentent d’autres avantages. Ainsi, deux versions d’un même logiciel peuvent cohabiter sur un même poste sans interférer. C’est l’occasion d’assurer la transition des
utilisateurs entre l’ancienne ?” installée ?” et la nouvelle, virtualisée. Citrix argue qu’avec Tarpon la mise à jour des correctifs sera centralisée sur le serveur. Chez Altiris, une intervention ponctuelle sur les
postes reste nécessaire.Quoi qu’il en soit, le principe s’avère séduisant. Microsoft est convaincu. Il prévoit d’introduire une technologie très similaire dans Vista en 2007 avec un outil nommé Hypervisor. Il s’appuiera sur le
matériel via les deux projets d’aide à la virtualisation d’applications
d’Intel et d’AMD ?” respectivement, Virtualization Technology et Pacifica. Un avantage pour optimiser l’utilisation du processeur et de la mémoire pour
chaque application virtualisée. Citrix et Altiris ont donc deux ans pour prendre une avance significative.

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Christophe Dupont Elise