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Les 3 raisons pour lesquelles vous n’entendrez plus parler de Yo la semaine prochaine

Si vos amis ou collègues de bureau ne vous ont pas encore parlé de l’application Yo, ça ne saurait tarder. Son créateur, Or Arbel, n’a mis que huit heures à la développer, et pour cause?

La palme de l’application la plus simple du monde a peut-être été décrochée. Si le lancement de Yo est d’abord passé inaperçu, l’appli semble devenir virale après qu’Or Arbel, son fondateur, a annoncé avoir levé 1,2 millions de dollars il y a quelques heures et revendique déjà 50 000 utilisateurs.

Le principe ? Ouvrir l’appli, et appuyer sur le nom d’un de ses contacts. Ensuite ? Le téléphone de ce dernier émettra un petit son « yo » ainsi qu’une notification push. La communication est réduite à son strict minimum, simplement pour signaler votre existence. La presse reprend en cœur ce que certains voient comme un coup de génie. Même Marc Andreessen, l’un des grands gourous de la Silicon Valley, compare sur son compte Twitter l’appli à la façon dont les Bengalis communiquent pour éviter de consommer leur forfait, en se laissant volontairement des séries d’appels en absence dans une sorte de morse 2.0.

Seulement voilà, l’application ressemble davantage à un épiphénomène qu’à une idée de génie, et ce pour trois raisons :

1. Une utilisation très limitée

Communiquer en morse pour préserver son forfait est certes pratiqué au Bangladesh, mais la plupart des pays occidentaux proposent aujourd’hui systématiquement des SMS illimités. Difficile d’imaginer communiquer en « Yo » afin de prévenir sa copine que l’on sera en retard à la séance de cinéma. Concernant une utilisation commerciale (pour un magasin signalant ses nouvelles promotions d’un « Yo » par exemple), on a beaucoup de mal à en voir l’efficacité face à l’utilisation du push, qu’il est possible de paramétrer facilement.

2. On l’a déjà testée. Il y a 7 ans.

Le principe ne manque pas de rappeler celui du Poke de Facebook. Cette petite tape virtuelle pour signaler son existence a d’ailleurs eu droit à sa propre application pour continuer de démocratiser le geste. Apparemment, le succès ne fut pas au rendez-vous : l’appli a été retirée il y a quelques semaines. 

3. Difficile de prévoir quelque évolution

Or Arbel a levé plus d’un million de dollars. Une bonne nouvelle pour le développement de l’appli, mais un développement pour quoi ? Le principe reposant sur le minimalisme le plus total, que pourrait-il apporter sans pour autant dénaturer le projet?

Il est très probable que des milliers d’internautes téléchargent rapidement Yopuis qu’ils s’amusent un temps, et enfin qu’ils l’effacent…

 

Ci-dessous : une petite vidéo de nos confrères de Techcrunch (en anglais) présentant l’appli.

A lire aussi : Facebook lance Slingshot pour concurrencer Snapchat (18/6/14)

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Raphaël Grably