L’année 2000 restera dans les annales de l’informatique comme une année culminante en matière d’embauche. D’après les estimations de l’Apec (Agence pour l’emploi des cadres), les sociétés de services informatiques tous azimuts auront recruté pas moins de 41 590 cadres, contre 37 800 l’année précédente. Ces recrutements auront profité, pour plus de la moitié (22 130), aux jeunes diplômés.De son côté, le Syntec Informatique, qui rassemble 440 entreprises (sociétés de services informatiques, éditeurs et entités services de constructeurs), a évalué, chez ses adhérents, à 17 000 le nombre de créations nettes d’emploi pour cette même année, soit une augmentation moyenne des effectifs de près de 10 %.L’année 1999, déjà fort créatrice d’emploi, avait surtout été marquée par un surcroît d’activité lié à la crainte du bogue de l’an 2000. Ce cap passé, ce fut l’explosion de nouveaux projets, portés par l’engouement pour l’e-business, le zèle des start up et la multiplication des agences web.
Embaucher pour pouvoir gagner des contrats
Aussi n’est-il pas étonnant de retrouver ce type d’activité parmi les 25 sociétés de notre classement qui ont enregistré des taux de création d’emploi supérieurs à 100 % en 2000. Par ailleurs, la moitié d’entre elles comptaient, en 1999, un effectif inférieur à 100 personnes.Elles ont su jouer sur leur petite taille pour recruter, condition sine qua non pour engranger de nouveaux contrats. “Dans un contexte de pénurie, il s’agissait moins de gagner des marchés que de trouver des ingénieurs. Nous avons donc utilisé trois atouts : une structure par métier (réseaux, télécoms), l’âge des dirigeants ?” à peine supérieur à celui des candidats ?” et de fortes possibilités de mobilité, nos activités se partageant entre Paris, la province et l’étranger”, souligne Jérôme Picard, directeur d’une filiale de la société de services AFD Technologies, figurant elle-même dans le classement général au-delà du cinq centième rang.Dans les cinq premiers à connaître un fort taux d’embauche, on remarquera Kaptech. Outre l’attrait de son activité pour les passionnés de la technique et sa capacité à rassembler ses équipes autour d’un grand projet tel la création d’un réseau de données à très forte capacité, ce jeune opérateur de télécoms a su proposer promotions rapides et changements de métier. Indispensable pour séduire, puis garder ces informaticiens si convoités.
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