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L’émouvante sérénité des cadres informatiques en quête d’emploi

Réunis par l’ANPE pour participer à un atelier de travail, une vingtaine de cadres informatiques impressionnent. Tant par leur réalisme que par leur sérénité.

Ils ont entre vingt-sept et cinquante-sept ans. Tous diplômés ! Et, pour certains, d’écoles bien connues : HEC, DESS Dauphine, Cnam, MBA Santa Barbara (Californie), Enseeiht…’ Ils ‘
 ?” une vingtaine de cadres informaticiens réunis récemment dans un atelier recherche d’emploi organisé par l’ANPE ?” ont occupé des postes très variés : directeur commercial ou
de projet, ingénieur ou administrateur système, développeur internet, webmaster, chef de projet maîtrise d’ouvrage… Impressionnant de se trouver devant un tel aréopage de personnes en pleine force de l’âge sur le carreau !Certes, à en croire Pierre Cahuc et André Zylberberg, auteurs de Le chômage, fatalité ou nécessité ?, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter. En effet, leurs travaux de recherche les ont conduits à affirmer que
le chômage est non seulement nécessaire, mais aussi indispensable à la croissance. Pourquoi ? Parce que l’économie, par essence en mouvement, ne cesse de détruire et de créer des emplois.Il est vrai que la plupart des participants à l’atelier provenaient de sociétés de services, secteur très sensible ! Restructurations, fusions, concentrations, pressions sur les prix, évolution du marché et des techniques ont
entraîné nombre de licenciements.Aujourd’hui, les mêmes qui ont licencié reprennent du poil de la bête. Le panel Apec n’indique-t-il pas une recrudescence d’activité justement dans les sociétés de services informatiques, avec des prévisions de recrutement de l’ordre de
plus de 25 000 postes en 2005 ?A titre d’exemple, EDS lance un plan de recrutement de 450 personnes pour sa nouvelle entité, spécialisée dans les infrastructures. Unilog prévoit l’embauche de 1 200 personnes. Andersen Consulting presque autant. Certes,
il ne faut pas s’y tromper, ces chiffres cachent des effets d’annonce. Histoire de montrer que ces entreprises se portent bien.Mais ils sont heureusement confirmés par les données d’organismes neutres, comme l’Apec et l’ANPE… Le premier rappelle qu’en 2004 les recrutements de cadres informaticiens ont progressé de 18 %, et le second que le taux de
chômage des informaticiens a baissé de près de 10 %. Ce qui explique peut-être, outre leur force de caractère, l’émouvante sérénité des participants à cet atelier !* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 7 mars

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Anne-Françoise Marès*