L’entreprise et sa problématique
Unifier le réseau existant pour le commerce électronique Société d’optique de précision, Leica Microsystems gère, à partir du Royaume-Uni, douze usines dans le monde, reliées par un WAN Frame Relay TCP-IP à 64 kbit/s, hébergé chez Telstra. Les petites entités telles que celles de Hong-Kong et de Corée sont connectées à ce WAN via un VPN, mais le réseau est resté hétérogène.” Nous fédérons dix-huit entreprises, chacune fonctionnant selon un processus métiers. Nous fournissons des solutions particulières à des clients spécialisés“, explique Derek Payne, responsable e-business de Leica. Chaque entité assure sa recherche, son développement, sa production et ses délais de livraison. Leica veut rationaliser son réseau autour de l’ERP SAP R/3 pour disposer de standards communs.L’objectif était de migrer d’un système d’EDI (tout en continuant à le supporter) à une solution IP d’aide à la décision, afin que les forces de vente mobiles puissent bénéficier rapidement des informations du catalogue. Elle doit aussi refléter les informations contenues dans les différents systèmes de gestion existants. Mais certaines entreprises du réseau avaient déjà une version SAP R/3, difficilement compatible avec la suivante, ainsi que MFG Pro (QAD), un autre ERP. Il fallait donc une passerelle commune.
Le cahier des charges
Des temps réduits pour une aide décisionnelle optimaleMettre en ?”uvre SAP R/3 dans l’ensemble des entités de l’entreprise répondait à une exigence précise : afficher le plus vite possible et à tout moment les modifications du catalogue, de sorte que les commerciaux disposent d’un outil pour rédiger un seul et unique bon de commande.Au début de l’EDI, les mises à jour s’effectuaient une fois par mois. Il y a cinq ans, elles sont devenues hebdomadaires. En 1999, le délai était de une journée ; en décembre 2000, de deux heures. L’objectif pour 2001 est de une heure. Il fallait une solution e-business en trois points : un pont logiciel pour les applications internes ; un deuxième entre l’EDI et Internet ; et un troisième XML, qui fasse figure de standard de consultation, n’importe où dans l’entreprise.
Les technologies choisies
SAP, MFG Pro, Unix, Windows NT, AS/400 et Gentran:CatalystAterme, toutes les entités seront équipées de SAP R/3, même celles qui tournent actuellement sous SAP R/2, pour des raisons de compatibilité générale. Pour l’heure, ce sont deux plates-formes ERP qui fonctionnent dans le groupe : l’une étant sous Unix, l’autre sous Windows NT. Un autre serveur Unix héberge MFG Pro. De même, deux AS/400, un HP 3000 ainsi que deux mille PC sous Windows 9x et Windows NT viennent compléter l’édifice informatique.Une base de données Oracle est en production au Japon, d’où elle est accessible à travers Internet. Les technologies TCP-IP sont, en effet, dominantes dans le système d’information de Leica Microsystems. Enfin, le logiciel d’aide à la décision Gentran:Catalyst, de Sterling Commerce, assure la compatibilité de cet univers hétérogène.
Les produits et les fournisseurs retenus
Gentran:Catalyst, de Sterling CommerceLeica avait besoin d’un progiciel fédérateur, assurant, notamment, le dialogue entre les versions 2 et 3 de SAP et MFG Pro, qui puisse lui apporter une aide décisionnelle dans cet environnement de processus métiers. À terme, l’objectif est de fournir aux clients du groupe un accès aux informations stratégiques.Compatibilité assurée
Le choix s’est porté sur Gentran:Catalyst, de Sterling Commerce, capable d’exploiter correctement les ALE (Application linking enabling) de SAP. Les ALE sont des messages véhiculant les informations générées par R/3. Or, d’une version à l’autre de SAP, la compatibilité des ALE n’est pas assurée par cet ERP…Gentran:Catalyst, en revanche, sait transmettre et exploiter les informations nécessaires à la plate-forme ERP, quelle qu’en soit la version. Cette solution de Business Process Integration (BPI) permet le partage et l’échange d’informations commerciales entre divers systèmes de l’entreprise.Le progiciel de Sterling Commerce assure les mises à jour des applications métiers. “Sans cette solution, nous serions obligés d’écrire du code dès que nous intégrons un nouvel élément dans le système. Cette brique BPI nous permet de nous concentrer sur nos processus métiers et non plus sur le système lui-même“, assure Derek Payne.
Les projets à court terme
Mise à jour du catalogue en temps réel à la fin de l’annéeIl s’agira, d’abord, de déployer à grande échelle cette nouvelle architecture de réseau. L’étude de faisabilité a débuté en septembre 1999. La mise en ?”uvre, très rapide, a été effective trois mois plus tard. S’est ouverte ensuite une période de tests d’environ huit mois, qui s’est achevée en décembre 2000. Une phase de préproduction a été instaurée. Dès janvier, cette dernière phase a été étendue à tout le réseau.Dans un premier temps, tout le système passera à SAP R/3. Leica Microsystems compte mettre à jour son catalogue en ligne toutes les heures en janvier, en attendant une mise à jour en temps réel d’ici à la fin de l’année. Ce sont d’abord les commerciaux qui en bénéficieront pour vérifier l’état des stocks, des nouveautés, et des délais de livraison. À terme, les clients pourront également avoir accès au catalogue des produits.
Retour sur investissement attendu dans l’année
“Nous souhaitons nous affranchir de nos traitements de fichiers Batch et des ponts manuels, en automatisant ces processus. Par ailleurs, nous attendons un retour sur investissement dans les douze mois. Avec cette nouvelle architecture, nous estimons pouvoir nous passer de maintenance applicative, ou plutôt nous reposer sur le produit pour leffectuer “, résume Derek Payne.
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