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L’Ecole des mines d’Alès institue un environnement d’entrepreneurs

L’EMA a refondu complètement sa pédagogie à la rentrée 1999. Les quatre années de scolarité intègrent aujourd’hui l’application des notions acquises en cours.

Changer en masse et dans la masse.” Rien de moins. Henri Pugnère, directeur de l’établissement et directeur de la Drire du Languedoc-Roussillon (*), résume ainsi le bouleversement subi par l’Ecole des mines à la rentrée 1999. A l’ensemble des quatre années s’applique désormais la “pédagogie action”, destinée à former des ingénieurs entrepreneurs, moins évalués sur leur capacité à apprendre et à répéter des notions apprises en cours que sur leur capacité à les appliquer dans un contexte industriel.
Les trois premières années forment un tronc commun. L’étudiant suit des cours en sciences, en techniques ou en technologies, mais alternés avec des missions sur le terrain. Quatre missions de cinq semaines sont prévues, pendant lesquelles les étudiants, par groupes de trois, sont suivis par un chef d’entreprise. “A la différence d’un stage, précise Henri Pugnère, il y a chaque fois un thème. Au bout des cinq semaines, les étudiants passent leur soutenance devant un jury de cadres et de chefs d’entreprise.” Une dernière mission consiste en un projet de six mois en troisième année.
Le programme intercale en plus des mini-missions au sein des laboratoires de l’EMA – à N”mes, pour l’informatique -, où les étudiants appliquent les cours sur des cas pratiques.
L’école n’abandonne pas pour autant les stages, puisqu’ils s’inséreront entre chaque année. Mais pour l’heure, seul celui qui suit la première année est opérationnel.
Dernière pierre au dispositif, la quatrième année est dédiée à une option et se termine par un projet industriel de trois mois et demi. Mais les étudiants qui le souhaitent peuvent se consacrer à un projet personnel, initié les années précédentes. “L’Anvar participe pour 40 000 francs à chacun des projets. Mais il n’y a pas forcément création d’entreprise à la clé.”

Dans ce contexte, l’enseignant n’est plus là pour dispenser un cours, mais pour servir d’intermédiaire entre les étudiants et l’information. Et, de l’aveu du directeur de l’école, le travail de persuasion auprès des enseignants-chercheurs n’est pas terminé
(*) Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement.

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Arnaud Devillard