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Le web se met en quatre pour aider les candidats à l’expatriation…

Vous voulez vérifier si l’herbe est plus verte ailleurs ? Portails d’informations spécialisés et sites d’offres d’emplois internationales se multiplient sur la toile. Tour d’horizon.

Les candidats à l’expatriation peuvent se réjouir : internet est une véritable aubaine pour les aider à préparer leur voyage. Il leur permet d’éviter bien des files d’attentes pour se renseigner sur les formalités de départ et leur donne accès à une multitude d’informations : journaux étrangers en ligne, offres d’emplois internationales, etc. Un gain de temps et d’argent appréciable. Selon les statistiques du ministère des Affaires étrangères au 1er janvier 2000, la communauté française expatriée est estimée à 1,9 million de personnes environ, un chiffre en très légère hausse depuis 1998. Pour Marie-Ange Mauguen, responsable de l’international à l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) de Paris, “malgré le ralentissement économique, les demandes d’expatriation continuent, qu’elles soient le fait de jeunes diplômés ou qu’elles concernent des cadres plus expérimentés.”

Conseils et check list

Sur le site www.apec.fr, à la rubrique International, les futurs expatriés trouvent, par exemple, une série de conseils pour repérer les points forts et faibles de leur projet d’expatriation et une check list des actions à entreprendre pour chercher un emploi à l’étranger.À l’image de l’Apec, de nombreux sites ont pris la chose au sérieux. Certains en ont même fait leur spécialité. C’est le cas de www.directmoving.com, portail dédié à la mobilité internationale.Créé en 2000, et disponible en trois langues (anglais, français, espagnol), il s’adresse à la fois aux candidats et aux directeurs des ressources humaines. Outre des renseignements très pratiques sur chaque pays (social, juridique, administratif…), il offre une assistance en ligne. Moyennant un abonnement mensuel, les internautes peuvent utiliser le chat de manière illimitée, et formuler par ce biais les demandes les plus saugrenues, la liste des écoles en Galice par exemple ! Plus original encore, le site aide les DRH à construire leur politique d’expatriation (les différentes étapes, les contrats types, etc.). Avec en prime des liens vers des prestataires de services et la possibilité par exemple d’avoir une estimation du coût d’un déménagement en Allemagne ou en Italie !Autre piste à explorer pour les émigrants en puissance, les sites institutionnels. Le site de la Maison des Français à l’étranger (une administration du ministère des Affaires étrangères) www.mfe.org, créé en 1998, s’adresse aux jeunes diplômés aussi bien qu’aux retraités. Moins ciblé, il reste pourtant une véritable mine d’informations qui centralise des données de tout type (sanitaires, économiques, sociales, administratives, culturelles…) et propose pas moins de 125 “dossiers pays”.

Emplois sans frontières

À côté de ces sites d’information spécialisés, les job board traditionnels facilitent quant à eux la recherche d’un emploi à l’étranger. Monster ne dispose pas d’une rubrique dédiée à l’expatriation, mais il propose en permanence près d’1 million d’emplois à l’international. “Nous avons choisi de privilégier la publication d’annonces car elles génèrent près de 60% de trafic sur notre site”, explique Mats Carduner, le directeur de Monster France. Le candidat peut par ailleurs poster un CV sur l’un des 20 sites nationaux de Monster (monster.uk, monster.es).Sur l’ensemble des offres d’emploi accessibles à l’étranger, 10 % concernent l’Europe, 85 % l’Amérique du Nord, et 5 % le reste du monde. Rien de très surprenant, ces chiffres reflètent le taux de pénétration d’internet dans chacune de ces régions du globe. Parmi ces propositions, 30 % environ proviennent d’entreprises du secteur informatique-télécoms-internet, 16 % de la finance-comptabilité-audit et 14 % des services (droit, services publics, administrations, etc.)Le site d’emploi Jobpilot, quant à lui, propose une large palette de services, avec notamment les offres de 23 pays en 13 langues, et une rubrique “S’expatrier” avec des renseignements pratiques (zoom sur les différents modes de recrutement en Europe, niveau de salaires des jeunes diplômés dans le monde, etc.) et des conseils (les astuces pour planifier son départ, etc.). Jobpilot met aussi en relation des entreprises étrangères soucieuses d’embaucher un candidat français.Le site Cadremploi s’apprête, lui, à mettre en ligne un guide de recherche d’emploi en Europe. “Le candidat peut ainsi trouver les meilleurs sites d’emplois européens, et notamment les indépendants, pas toujours bien référencés dans les moteurs de recherche et qui sont pourtant riches en trafic et en offres”, assure son directeur Thibault Gemignani.Une nouvelle opportunité offerte par le web, parmi d’autres.

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Sandrine Chicaud