Le ministère de l’Education nationale alloue un soutien financier de 18 millions de francs à l’ensemble du programme. Tandis que les représentants du gouvernement parlent d’un fort encouragement, les bénéficiaires n’hésitent pas à qualifier de ridicule ce montant à partager entre tous. Cette somme est en effet négligeable, comparée au coût exigé pour monter de telles formations, environ 30 000 francs pour une heure de cours qui demande un travail préalable très conséquent. “Une heure de cours multimédia exige jusqu’à cent heures de préparation incluant celles de l’enseignant et celles des différentes compétences techniques et artistiques pour la mise en scène “, expliquait Claude Frasson, président de l’association Virtual-Age international, parcourant le monde afin d’étudier les efforts des pays pour faire entrer leurs universités dans ce nouveau mode d’enseignement. Il retient que la France n’est pas des plus avancés alors que le chantier est immense. “Les étudiants sont très demandeurs, poursuit-il. Ils se connectent déjà sur des sites universitaires américains “. Il est vrai qu’ils sont très intéressés par la formule. C’est un des constats retenus lors du colloque international sur l’enseignement en ligne des ingénieurs, fin octobre à l’université technologique de Troyes : les expériences d’enseignement à distance les plus réussies ont intégré, dès leur conception, la participation des élèves.
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