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Le site de Top Trades au bout du fil

La plate-forme de reconnaissance vocale de Top Trades joue les internautes virtuels. Elle transmet au site web les demandes des abonnés effectuées par téléphone.

Depuis le début de l’année, la société de courtage en ligne Top Trades propose à ses abonnés de piloter ses services de consultation de comptes et de passage d’ordres depuis leur téléphone. “Après le lancement de notre site en juin 2000, nous voulions nous différencier de nos concurrents en proposant un mode d’accès supplémentaire à nos services”, rappelle Pascal Corbel, directeur technique de Top Trades. L’idée du WAP est vite abandonnée à cause de la trop faible diffusion des terminaux compatibles. Top Trades opte pour la reconnaissance vocale et rencontre les éditeurs spécialisés. “Nuance et Speechworks étaient trop chers. Nous avons retenu Dialoca pour des questions de coûts et parce qu’il nous proposait une application faite sur mesure construite sur leur plate-forme UniMedia”, explique Pascal Corbel.

Pas de synthèse vocale

Pour permettre à Dialoca d’entamer ses développements, Top Trades a commencé par définir le scénario des étapes et des options de navigation proposées aux abonnés. Celui-ci prévoyait que l’identification et la confirmation des passages d’ordres soient réalisées à l’aide de signaux DTMF ?” Dual Tone MultiFrequency : tonalité double à multifréquence où chaque touche a un son différent. Top Trades a dû aussi enregistrer en studio la centaine de phrases de base et les mille variables destinées à générer les messages, pour éviter de recourir à la synthèse vocale. Un facteur imprévu a contraint Dialoca à modifier le mode de fonctionnement de sa plate-forme. “Celle-ci est conçue pour puiser les informations dans la base de données du site. Ce que refusait notre hébergeur pour des raisons d’intégrité de la base”, précise Pascal Corbel. Pour y remédier, Dialoca a développé en Java une application qui interroge les pages HTML à la demande de la plate-forme et rapatrie les informations. “De toute façon, nous avons décidé de rapatrier le serveur web en interne. Cela nous permettra d’attaquer la base en direct, ce qui, par la suite, accélérera les traitements”, complète-t-il.Une fois l’application développée, son déploiement dans les locaux s’est faite en une journée. Le courtier en ligne a dû acheter quatre serveurs et un PCBX de marque ATNR, relié à une ligne T2. Top Trades souhaitait, en outre, enregistrer les conversations téléphoniques. “Nous n’avons pas pu réutiliser le système NiceLog que nous possédions. Conçu pour des flux analogiques, ce système ne se déclenche que lorsqu’une ligne est décrochée. Or, les lignes T2 acheminent des flux numériques pour lesquels la notion de décroché disparaît. Nous avons donc acheté un nouveau système d’enregistrement NiceLog”, poursuit Pascal Corbel. Avant d’ouvrir son service aux abonnés, Top Trades devait encore tester l’application. Une opération menée par une centaine de personnes chargées de passer en revue toutes les fonctions. Les services de consultation des cours et de passage d’ordres ont été finalement ouverts aux abonnées en janvier 2002. Telle qu’elle est conçue, la plate-forme peut traiter huit appels simultanément; elle est également capable d’évoluer. Les services sont facturés 0,34 ? ht la minute par le biais du service audiotel de France Télécom. Top Trades prévoit un retour sur investissement en 2004.

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Fabrice Alessi