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Le rôle fédérateur du SGDT s’amplifie

Les besoins des industriels en gestion de données techniques deviennent globaux. Ce qui conduit à élargir la couverture fonctionnelle des outils de SGDT.

” L
a gestion des données techniques ne disparaît pas, elle prend de l’ampleur “, observe, amusé, Jordi Portella, directeur Europe du cabinet de conseil CIMdata. Le SGDT (système de gestion des données techniques), un marché mondial de 1,76 milliard de dollars en 1999, en croissance de 26 %, a vocation à gérer la totalité du cycle de vie des produits. De ce fait, il couvre un champ de plus en plus large faisant appel à des outils de travail collaboratif, de visualisation, d’intégration d’applications, de gestion des composants et des fournisseurs. Ce qui fait que des sociétés telles que Centric Software, EAI ou Aspect Development côtoient des éditeurs d’outils de SGDT tels SDRC, Unigraphics ou PTC (anciennement Parametric), qui eux-mêmes élargissent leurs offres.CIMdata désigne la gestion des données techniques par un nouveau terme, le CPDM (gestion collaborative de la définition du produit). Ed Miller, le président de CIMdata, présente cette activité comme “une approche industrielle stratégique qui s’applique à un ensemble cohérent de solutions permettant de gérer de façon collaborative le cycle de vie de la définition de produits au travers de l’entreprise étendue.”
Car si les gains visés par les SGDT se situent d’abord au niveau d’un département ou d’un produit, les sociétés sont au stade, selon Jordi Portella, où elles recherchent des bénéfices pour leurs processus industriels, leurs organisations ou les performances de l’entreprise. Les industriels qui ont constitué des ” îlots technologiques ” de gestion des données techniques veulent les relier dans une perspective de chaîne logistique, par exemple, ou de commerce électronique. Les briques sont là. “Jusqu’à présent, les applications fondées sur les SGDT ont été construites par les industriels, et aujourd’hui les offreurs évoluent fortement vers les couches applicatives, précise Jordi Portella. Mais il y a encore du chemin à faire pour avoir des solutions plus globales.”

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Boris Perzinsky