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Le réseau des réseaux se met en paysage avec pionniers.net

L’Unesco accueille depuis le 14 mai une mosaïque photographique de 125 m2 : pionniers.net. Regroupant 1000 portraits d’acteurs de l’Internet français, ce ” paysage ” visible sur Internet pourrait trouver sa place dans les rues parisiennes en septembre prochain.

” Qu’est-ce qu’un pionnier ? Quelqu’un qui en a l’attitude. “ Remettant d’entrée de jeu en cause la définition généralement admise du pionnier, Pierre Maraval inscrit son oeuvre dans le décalage.” Le principe n’est pas la reproduction exacte d’une réalité, mais la saisie par l’image de la ligne d’un paysage du réseau construit par un réseau “, explique-t-il.

Toujours la série des ” mille “

Basant toute la construction de son art sur ce principe avec la série des ” mille “, Pierre Maraval pose pionniers.net comme la continuité de son parcours : ” Après Mille femmes en 1993, IDEAS qui représentait mille personnes engagées contre le Sida ou encore Marseille mondial, pionniers.net concourt également à mettre un visage sur la technologie “, poursuit-il.Pionniers.net associe chacun des mille visages à un mot choisi par les sujets photographiés : ” découvreur ” pour Christophe Chausson, ” créer  “pour Chine Lanzmann ou encore ” e-papy ” pour Jean-Michel Billaut.

Montrer des inconnus reconnus pour ce qu’ils font

Mais les anonymes sont bien plus nombreux que les personnalités de l’Internet : ” Heureusement ! Il est capital de montrer des inconnus reconnus pour ce qu’ils font. Ils appartiennent au Réseau comme tout le monde et le construisent peu à peu. Ce sont aussi de véritables pionniers, même s’ils sont méconnus “, explique Pierre Maraval.Le principe conceptuel de Pierre Maraval se tient : obéissant scrupuleusement à son idée de Réseau, le choix des sujets de l’oeuvre suit une part de décision, et une part d’aléatoire : ” Les premiers arrivés ont été les premiers servis. Nous avons commencé par contacter une cinquantaine de personnalités, puis nous leur avons demandé d’en parler autour d’eux. “En trente-neuf jours, Maraval a photographié les mille candidats. ” Lorsqu’on s’intéresse à une telle masse, on ne peut pas prendre trois bobines de clichés. Aussi, pour chaque portrait, je n’ai pris que quatre ou cinq photos.”

Bientôt dans les rues de Paris


L’oeuvre est aujourd’hui visible à l’Unesco ou sur le site Internet qui lui est dédié. Des discussions sont en cours actuellement pour installer l’exposition dans les rues de Paris en septembre prochain.Dans sa réalisation, le ” concept du réseau art ” de Maraval propose l’humour et la force de l’humanité d’une masse invisible. Et si pionniers.net inscrit ces visages dans un lien retrouvé entre technologie et société, c’est avec une logique rigoureuse et identique pour tout le monde, un binaire absolu où le cadre ne s’autorise que peu de fantaisie.

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Mélusine Harlé