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Le piratage industriel de CD dans le collimateur de l’Ifpi

Une fois n’est pas coutume, le peer-to-peer n’est pas dans la ligne de mire de l’Ifpi. Dans son rapport, l’industrie du disque dénonce la copie illégale de disque à grande échelle via CD ou CD-R.

Un CD sur trois vendu dans le monde est un Compact Disc piraté. L’Ifpi (la fédération internationale de l’industrie phonographique) vient de révéler que les ventes de CD piratés en 2002 ont augmenté de 14 % pour atteindre
1,1 milliard d’unités.Ce marché illégal de la musique est estimé à 4,6 milliards de dollars (un chiffre calculé à partir du prix moyen des produits piratés, souvent bien moins cher que ceux des CD légaux). Un marché plus important que tous les marchés
nationaux du disque à l’exception de celui des Etats-Unis et du Japon. Et encore, comme le souligne l’Ifpi, ce rapport ne prend pas en compte le
peer-to-peer et le téléchargement illégal de musique, difficilement quantifiables.

Un classement des pays sur lesquels faire pression

La vente illégale de musique se fait sur divers supports. Elle provient à 32 % du pressage de CD à partir de véritables chaînes industrielles en particulier en Asie et en Russie. Tandis que la copie sur CD-R via un ordinateur
 ?” qui représente 28 % des produits piratés ?” a cours principalement en Amérique du Sud et dans le Sud de l’Europe. Les 40 % restant concerne le piratage sur bandes audio.Pour la première fois, L’Ifpi a établi un classement des pays auprès desquels, elle entend faire pression pour démanteler les réseaux de production et de ventes. Mais également pour que leurs gouvernements mettent en place une
législation plus sévère. En tête des pays visés : la Chine, le Brésil, le
Mexique, où le marché de la copie est supérieur au marché légal. Rien d’étonnant vu le pouvoir dachat de leurs habitants.

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Hélène Puel