Kleline s’est arrêté fin janvier, laissant plusieurs centaines de sites marchands désemparés. Certes, la filiale du groupe BNP Paribas qui proposait cette solution complète de paiement sécurisé sur Internet respectera ses contrats. Mais ses utilisateurs se demandent s’ils seront aidés dans leur évolution vers un autre système. S’ils devront réaliser de nouveaux développements informatiques, ne sachant pas si les autres plates-formes de paiement qui utilisent des systèmes propriétaires seront compatibles avec les investissements qu’ils ont engagés. Cette question soulève une autre interrogation : celle de l’intérêt de doter, ou non, son site marchand d’une solution propriétaire. Plusieurs types sont disponibles sur le marché (voir tableau). Leur but est toujours le même : empêcher le vol d’informations bancaires et, donc, donner confiance aux acheteurs.
Leur principal avantage, d’ailleurs transparent pour le client internaute, est d’automatiser et de sécuriser le processus d’autorisation de paiement. Le numéro de Carte Bleue, une fois saisi, est envoyé crypté à un organisme tiers qui se charge lui-même de la validation auprès du GIE Cartes Bancaires. Ce traitement est automatique et se produit sans intervention humaine.
Charges empilables
L’alternative, pour le site commerçant, consiste à utiliser le cryptage SSL pour son propre compte. Cela évite de coûteux frais de licence mais suppose soit d’appeler directement le GIE CB pour s’assurer de la validité d’un numéro de carte, soit de développer sa propre solution de vérification automatique. La première option n’est envisageable que dans le cas d’un volume de ventes réduit. La seconde nécessite de faire appel à des compétences informatiques. Dans la pratique, mieux vaut parfois envisager un type de paiement plus traditionnel, voire se contenter d’un bon site marketing…
Les offres propriétaires du marché n’offrent pas toutes le même niveau de service, ni les mêmes tarifs. “Peu de fournisseurs savent faire du paiement différé de carte de crédit, recevoir des micropaiements et accepter les devises étrangères”, regrette Fabrice Grinda, PDG du site de vente aux enchères Aucland. Exception faite de Atos et de l’ex-Kleline. Quant aux coûts, ils varient selon que l’on passe directement par l’opérateur ou par un de ses partenaires.
En général, il faut compter des frais d’installation de la licence d’environ 1 000 francs à plus de 15 000 francs à verser à l’opérateur ou à l’hébergeur du site. A cela s’ajoute un abonnement mensuel fixe (cent francs pour CyberMut à quelques milliers de francs pour les autres) quel que soit le volume du chiffre d’affaires. S’ajoutent enfin un pourcentage sur les ventes ou une somme forfaitaire par transaction, les commissions bancaires versées au GIE ainsi que des primes d’assurances protégeant contre les utilisations frauduleuses des numéros de carte. Avec un tel empilement de charges, difficile de rendre profitable son site de commerce électronique
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