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Le moteur de recherche Google devient un service Web

Google vient de lancer un kit de développement qui permet l’accès aux fonctions du moteur de recherche, à partir d’une interface ou d’une application spécifique.

Sans fanfare, Google a créé de nouveau la surprise. En effet, le moteur de recherche est désormais un service Web accessible à partir de n’importe quelle application, utilisant le protocole standard SOAP 1.1 (Simple Object Access Protocol).Google a ainsi mis à la disposition de la communauté des développeurs un kit qui ?” comprenant notamment les détails de l’interface de programmation (API) du moteur de recherche ?” décrit les commandes disponibles et des exemples écrits en Java, C# ou Perl. Par ailleurs, ce kit de développement inclut également le fichier WSDL (Web Services Description Language), la description formelle du service Web nécessaire lors de la création de l’application.” Ce service répond à une forte demande de la part des développeurs. Maintenant, on attend de voir ce qu’ils vont en faire “, explique John Piscitello, le responsable marketing de ce programme connu sous le nom de Google Web API.Parmi les nombreux exemples d’applications, il sera ainsi possible de lancer une requête dans le moteur de recherche, à partir d’une application spécifique, ou bien encore de créer un script qui automatise la recherche d’informations sur un sujet donné. Au travers de ce service Web, les développeurs ont accès à l’ensemble des serveurs cache de Google, qui stockent plus de 2 milliards de pages Web.

Les services Web, le futur modèle économique de Google

Cependant, Google a imposé plusieurs restrictions à l’accès à son service Web. Après avoir téléchargé le kit, les programmeurs devront s’inscrire au programme afin de recevoir une clé unique qui les autorise à effectuer un maximum de 1000 requêtes par jour, avec seulement 10 réponses par requête. Cette limitation est destinée à éviter l’engorgement des serveurs de Google, qui pourraient rapidement être submergés par les requêtes SOAP, provenant de milliers d’applications. D’autre part, les développeurs doivent s’engager à ne pas créer un service commercial sans l’autorisation écrite de Google.Les dirigeants de Google restent encore discret sur leurs projets de fructification de ce service Web, encore au stade de sa version bêta. Un des modèles possibles serait de commercialiser l’accès au service, en fonction du nombre de requêtes envoyées aux serveurs de Google par jour et du nombre de réponses obtenues.

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Jean-Baptiste Su, dans la Silicon Valley