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Le marché des télécoms a doublé de 1996 à 2002

La voix demeure la principale source de revenu des opérateurs.

Entre 1996 et 2002, le marché mondial des télécoms (services et équipements) est passé de 629 à 1 100 milliards de dollars, et il devrait croître d’environ 4 % par an jusqu’en 2008. C’est
l’estimation du dernier rapport de l’Omsyc (Observatoire mondial des systèmes de communication).Les services sont passés de 479 milliards de dollars en 1996 à 779 milliards en 2002. Certes, la voix reste la principale source de recettes des opérateurs (entre 69 et 76 % de leur chiffre d’affaires). Cependant,
les communications vocales pour terminaux fixes ne représentent plus que 60 % de leurs revenus, contre 81 % six ans plus tôt.La différence vient de l’essor des téléphones mobiles. Toutefois, selon l’Omsyc, le marché de la voix devrait plafonner à partir de 2002 et ne croître que de 2 % dans les mobiles et de 1 % dans le fixe, contre
22 % et 3 % en 1996. Le taux de pénétration a, en effet, atteint son maximum dans le secteur du fixe, et cette saturation touche maintenant celui du mobile.Même si, en volume, on observe encore une certaine expansion, celle-ci ne se traduit pas dans les recettes du fait de la concurrence, qui entraîne une baisse des prix. La seule source de croissance provient donc des services de données
 ?” les messages courts, par exemple.

Le matériel n’occupe que 13 % du marché en 2002

Plus globalement, les services de transmission de données, tant sur les infrastructures fixes que sur celles pour mobiles ne représentent que de 10 à 17 % du chiffre d’affaires du secteur des télécommunications en 2002. Côté
équipements, après un pic en 2000, l’activité décline pour revenir au niveau de 1996. A cette date, elle représentait 13,4 % du chiffre d’affaires du secteur des télécoms. Elle a grimpé à 14,3 % quatre ans plus tard pour
retomber à 13,5 % en 2002 : la crise est passé par là.Cependant, l’Omsyc prévoit le retour à une croissance faible, générée par les besoins en infrastructures fixes et pour mobiles dans les pays émergents et le déploiement des réseaux de troisième génération ailleurs.Pourtant, même compte tenu de cette croissance, face à l’explosion attendue des services de télécommunications, l’activité des équipements ne devrait plus représenter que 12 % du chiffre d’affaires total du
secteur en 2008. D’où le virage très net amorcé par certains industriels vers les prestations de services auprès des opérateurs.

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Jean-Pierre Soulès