Passer au contenu

Le lexique de crise des Dot-com

Hier, elles employaient un vocabulaire de conquête et étaient persuadées de conquérir le monde à la “internet speed “, la vitesse d’internet. C’était à qui revendiquait le ” burn rate” [rythme des dépenses de liquidités, ndlr] ?” le plus élevé au nom du sacro-saint ” time to market ” [vitesse d’accès au marché]. Aujourd’hui, les dot-com font connaissance avec un nouveau langage, récemment passé en revue dans le Washington Post (*). En voici quelques exemples :

cramdownC’est la situation dans laquelle se trouve souvent une jeune pousse à fort ” burn rate ” : à court de liquidités sans avoir atteint les objectifs que lui avaient fixés les apporteurs de capitaux. Résultat : il lui faut, dans le meilleur des cas, leur céder une proportion plus importante que prévu de son capital, pour moins cher.down round Le cauchemar du patron de dot-com comme de l’apporteur de capital-risque : à l’occasion d’un nouveau ” round ” de financement, la valorisation de l’entre- prise est revue à la baisse . Le patron risque de perdre le contrôle de son entreprise, le capital-risqueur est con-traint d’inscrire la moins- value dans ses comptes.full-ratchet Ce terme désigne une clause de contrat qui augmente automatiquement la part du capital détenu par un investisseur en capital-risque à l’issue d’un ” down round “.protective provisionsDe plus en plus à la mode, elles limitent le nombre des décisions que peut prendre la direction de l’entreprise sans en référer aux investisseurs. liquidation preferenceCe terme désigne l’ordre dans lequel les détenteurs dactions sont autorisés à céder leurs participations.
(*) à retrouver sur le site www.washtech.com

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Thomas Maurice