Le high-tech s'enracine dans le monde agricole

Les agriculteurs français s'équipent et ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies. Que ce soit pour être plus efficaces, pour faire baisser les coûts, ou pour affronter un quotidien de plus en plus complexe.
Une agriculture de précision
La remise de ces trophées permettra de mesurer l'éventail d'outils dont disposent aujourd'hui les agriculteurs français. La liste des produits primés fait la part belle aux satellites et au GPS. ' C'est la grande tendance pour 2005 ', confirme Jean-Paul Hébrard. Les agriculteurs ont de plus en plus recours aux informations venues du ciel pour encadrer leur travail. C'est ce qu'on appelle ' l'agriculture de précision '. ' Le GPS, on en parle depuis longtemps. Mais maintenant, les solutions commencent à devenir abordables. 'C'est le credo de l'entreprise SAT Plan. Son système Varisat comprend un PDA et une antenne GPS. Il permet, par exemple, de piloter l'épandage d'engrais. L'agriculteur est guidé et ne repasse pas, par exemple, deux fois au même endroit, ce qui lui évite une mauvaise pulvérisation. ' Cela permet de faire des économies, c'est bon pour l'environnement et cela permet aussi, par exemple, de travailler la nuit ', explique Jean-Paul Hébrard.Le logiciel Agrimap+, lui, importe des images satellites et permet à l'agriculteur de savoir immédiatement quelles zones ont été bien ou mal traitées. Les informations peuvent même être transmises, via une carte PCMCIA, au système embarqué d'un tracteur, pour une automatisation presque complète des tâches à effectuer sur le terrain. A l'heure actuelle, l'agriculture de précision est encore embryonnaire, mais elle connaît une réelle progression. Ainsi, l'outil d'aide à la décision basé sur l'analyse d'images satellites Farmstar, proposé par Arvalis- Institut du Végétal est utilisé aujourd'hui sur 180 000 hectares en France, contre 95 000 l'an dernier.Les SMS pour les alertes au mildiou
D'autres systèmes, moins sophistiqués, s'avèrent tout aussi pertinents. Les SMS peuvent ainsi servir d'alerte au mildiou, ce champignon qui ravage les cultures de pommes de terre. C'est ce que propose Arvalis-Institut du végétal. ' En cas de risque et selon les conditions climatiques, il faut intervenir vite et pulvériser le traitement avant la contamination. Le SMS est un moyen d'être mis au courant très vite ', explique Jean-Paul Hébrard.Les champignons et l'état des semences ne sont pas la seule cause de souci pour un agriculteur. La nouvelle Politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne peut également tourner au casse-tête. Les aides financières sont en effet conditionnées à de nouvelles règles. Là aussi, l'informatique peut venir en aide aux exploitants. Le logiciel Diage conditionnalité d'Arcade Conseil et Edivial leur permet de vérifier la conformité de leur exploitation aux obligations réglementaires de la PAC.Le logiciel Ditoo d'Isagri est moins ambitieux, mais tout aussi pratique. A chaque démarrage de l'ordinateur, il va puiser dans toutes les applications de l'éditeur pour synthétiser en une page les tâches du jour : traite, inséminations, déclarations administratives, trésorerie. Cet assistant peut aussi se connecter sur Internet pour aller y récupérer des informations utiles (météo, matériel d'occasion, etc.).Les consommateurs pourront peut-être bientôt mesurer concrètement l'engouement technologique des campagnes françaises. Et notamment sur un sujet qui les préoccupe, à savoir la sécurité alimentaire. Ainsi, ils pourraient apercevoir bientôt dans les rayons de leurs magasins un des lauréats des trophées, Traceo, de la société Cryolog. Appliqué sur un code-barres, ce film plastique rendrait celui-ci illisible en cas de rupture de la chaîne du froid ou de dépassement de la date de péremption, par l'action de micro-organismes. Le produit deviendrait donc invendable puisqu'il ne pourrait plus passer en caisse.Le Salon de l'agriculture ne compte pas encore d'espace dédié aux nouvelles technologies. Mais il serait peut-être temps pour les organisateurs d'y penser...-
LESPINASSE
les petits , l'europe le confirme avec la PAC 2006
ELLE N EN VEUT PLUS
d'ici 10 ans , les entreprises qui auront résisté
seront des grosses structures de plusieurs centaines
d'hectares et n'auront plus besoin de ce faire de soucis pour l'avenir car elles tiendront le monopole de l'agriculture ... -
denis_
Et oui, tu as raison les paysans c'est fini, c'est des PME dans l'agriculture avec les mêmes avantages et inconvénients.
Il va rester 200 000 exploitations en France et l'informatique est bien utile.
Mais que l'on ne se trompe pas c'est la faute à tous, car en temps que consommateur on veut tout et son contraire, beau, bon, pas cher, bio, tout le temps, facile etc...
Mon père était un vraie paysans il est aujourd'hui épuisé et pauvre. -
pierre_
Effrayant? Je dirai plutôt réaliste. Il est temps que les gens arrêtent de croire que l'agriculture c'est la ferme d'antan, avec quelques vaches, 2 cochons et de l'huile de coude. Matériel (informatique ou autre), organisation du travail, rentabilité, etc, sont le quotidien des agriculteurs. Les fermes deviennent de + en + des entreprises à part entière, régies par les lois du marché et menées par des chefs d'entreprises décideurs visant la pérennité de leur outil.
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marcel_
C'est sur que les gros exploitants ont plus de moyens mais le petits y arrivent quand même plus ou moins.
Je connais une jeune agriculteur, il vient de s'équiper en GPS.
Par contre ceux qui approchent la retraite, ce n'est pas vraiment la peine d'investir dans ce domaine ! -
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Mamie Nova_
Dans le cas présent, la technologie est au service des agriculteurs, les aident à mieux gérer, organiser leur travail. En quoi est-ce mal ? Et en plus, si c'est bon pour l'environnement, pourquoi se plaindre ?
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bouffeurdecul
VENDS TRACTEUR EQUIPE WI-FI
CAUSE DOUBLE EMPLOI
02-47-03-15-43
URGENT -
humanoïde
Tout cela me fais soudain prendre conscience à quel point tout ce qui nous entoure devient régit par un système informatique centralisé et, pire encore, à quel point l'homme à su dompter, ou plutôt détruire, sa planète afin de laisser ses jouets travailler à sa place ... Les derniers bastions de l'homme proche de la nature semble voler en éclat à mes yeux.
Est-ce que tout ceci est sensé ? Ou allons nous ? Pas demain, mais dans 10 ans, 20 ans.
Et je ne parle pas d'économie, mildiou de notre espèce. -
LP_
si on taite des champignon avec un insecticide, je ne suis pas très sûr que je serais preneur ....
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Mamie Nova_
...comme le dit le papier, les prix ont tendance à baisser, notamment pour les solutions à base de GPS. Les petits exploitants pourront aussi peut-être profiter de ces innovations passionnantes. Et puis les solutions à base de SMS n'imposent pas de s'équiper au prix fort.
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