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Le GSM prend la mer

Transformer un navire en cellule GSM et la relier au réseau terrestre par un satellite, c’est le principe d’Oceancell, l’offre du Français Geolink.

L’opérateur de services par satellite Geolink vient de lancer son offre Oceancell, qui permet de téléphoner en pleine mer, avec son GSM, comme si on était à Paris ou à Francfort. Le principe : constituer sur le navire une cellule GSM et relier la station de base de celle-ci à un terminal VSAT (Very Small Aperture Terminal) installé sur le vaisseau et doté d’une petite antenne d’environ 1,2 m de diamètre, pointée vers un satellite géostationnaire, par lequel on accède au réseau terrestre. Il est également possible de connecter au VSAT un commutateur privé et une liaison numérique.Pour l’utilisateur GSM, tout se passe comme s’il téléphonait depuis l’étranger : il n’a aucune démarche à effectuer auprès de son opérateur s’il possède dans son abonnement une option Europe ou monde. Le marché visé est celui des liaisons maritimes régulières (par exemple, le trafic transmanche avec près de 30 millions de passagers par an) ou celui des croisières (6,5 millions de passagers par an). Oceancell peut également être utilisé sur des plates-formes de forage en mer ou dans des chantiers en zone désertique, voire dans des contrées où il n’y a pas de réseau terrestre.Cette solution dispose de plusieurs avantages par rapport au service Inmarsat équivalent. Tout d’abord, l’utilisateur se sert de son propre téléphone et non d’un terminal dont il ne connaît pas forcément le maniement. Ensuite, la qualité vocale est meilleure, avec un codage à 9,6 Kbit/s au lieu de 2,4 Kbit/s. Enfin, le prix est nettement inférieur : sur le Val de Loire, de la compagnie Britanny Ferries, doté du système Oceancell, la minute de communication est facturée 2,8 ? par Geolink, contre 3 à 4,5 ? par Inmarsat.

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Jean-Pierre Soulès