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Le choix du câblage conditionne l’évolution du réseau

Fibre ou cuivre, le choix du câble ne se limite pas à un duel entre les deux supports. Très cher, le câblage influe sur la qualité du réseau.

Les réseaux n’auraient pas connu la même évolution si le câble n’avait pas suivi. En quelques années, le débit de données transitant sur le cuivre est passé d’une dizaine de kbit/s au Gbit/s. Élément indispensable à la qualité d’un réseau, le choix du support physique dépendra essentiellement de son utilisation et conditionne les évolutions du réseau. Plus que pour tout autre élément du système informatique, choisir un câble et des éléments connexes ne doit pas se faire sur de simples considérations économiques. Premier élément de décision, la bande passante nécessaire aux applications desservies par les brins. La fibre optique monomode ou multimode est idéale pour le haut débit, puisqu’elle offre une bande passante de 1 GHz pour 1 km. Cependant, son coût très élevé et les nouvelles normes de câble en cuivre 5e (pour enhanced, ou améliorée) et 6, définies par l’EIA/TIA, font du cuivre un réel concurrent sur le terrain du haut débit. “Nous équiperons nos nouveaux bâtiments de câble cuivre 5e, ce qui offrira à nos utilisateurs une bande passante plus élevée “, explique Gabriel Martel, responsable maintenance, prépresse et réseaux de La Nouvelle République du Centre Ouest (lire encadré). Deuxième élément de décision, les limites propres à chaque support. “Nous avons dû installer de la fibre optique à chaque fois que les liens entre les éléments du réseau dépassaient les 100 mètres fatidiques [distance au-delà de laquelle la fréquence de transmission du cuivre décroît, Ndlr]“, rappelle Laurent Caré, chef de projet informatique chez Aplix (lire encadré).Faut-il opter pour la catégorie 5e, 6 ou 7 ? Une fois le cuivre choisi, reste à déterminer quel type de brin utiliser. Un choix qui n’est pas anodin, puisque chaque norme définit des spécifications différentes, certes en terme de fréquence de transmission, mais aussi de tolérance d’impédance, d’écart de temps de propagation du signal entre les différentes paires d’un câble (ou Skew), de ratio signal bruit (ou ACR), etc. D’autant plus que sous certaines appellations se cachent des technologies propriétaires indépendantes de toute norme ou standard.Ainsi en est-il aujourd’hui des câbles en cuivre de catégorie 6 (en cours de normalisation) et 7. “Lorsque nous avons mis en place notre nouveau câble, fin 1998, la catégorie 6 n’était pas encore spécifiée, nous avons donc préféré installer du câble de catégorie inférieure, mais normée “, explique Laurent Caré. Le câble tiré dans les locaux d’Aplix est donc en cuivre de catégorie 5 blindé (ou STP, pour Shielded Twisted Pair), un choix que Laurent Caré regrette aujourd’hui : “Il se révèle beaucoup plus contraignant à l’entretien que du cuivre non-blindé. La moindre manipulation, le moindre déplacement d’une prise peut détruire le blindage.” Attention également à l’impédance du câble. Si l’on trouve deux normes sur le marché, l’une européenne, à 120 Ohms, l’autre, américaine, à 100 Ohms, il ne faut pas oublier que tous les standards téléphoniques fonctionnent avec une impédance de 100 Ohms.

Une installation à suivre attentivement

Si le choix du type de câble se révèle complexe, l’installation dans les locaux doit également se faire avec prudence. Tous les éléments détériorant la qualité de transmission du cuivre ou de la fibre optique (même si elle est très peu sensible aux perturbations) sont à éviter : câbles tirés à angles droits, tubes de néons installés à proximité, lignes électriques de moyenne tension, cages d’ascenseur, machines outils, etc. L’ensemble du câblage, fibre et cuivre, doit d’ailleurs être testé après l’installation. “Il faut aussi que le câblage soit accessible facilement et qu’il soit bien différencié des lignes électriques afin d’éviter toute erreur “, conseille Laurent Caré.
































































 Quelques éléments de comparaison 
 Support physique     Fréquence     Atouts     Inconvénients 
 Fibre optique     1 GHz pour 1 km     Bande passante très importante. Maniable et légère. Très bonne qualité de transmission. Peu sensible aux perturbations.     Le prix, beaucoup plus élevé que le cuivre. 
             
 Cuivre     Cat. 5 : 100 MHz pour 100 m      Le coût.     Vitesse de transmission faible. Plus sensible aux perturbations. Distance limitée entre 2 stations ou 2 appareils d’interconnexion. 
     Cat. 5e : 100 MHz pour 100 m          
     Cat. 6 : 250 MHz pour 90 m à 20 ?’C         
 

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téphanie Renault