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Le bon numéro

Aux États-Unis, l’idée émise par Larry Ellison d’une carte d’identité numérique a suscité un tollé. En France, celle d’un numéro d’identifiant unique, à peine un murmure….

Aux États-Unis, l’idée émise par Larry Ellison d’une carte d’identité numérique a suscité un tollé. En France, celle d’un numéro d’identifiant unique, à peine un murmure. À l’étude avec la haute bienveillance du ministère de l’Intérieur, ce numéro attribué à chacun de nous serait utilisé lors de chaque rapport avec l’administration. Comme le rappelle Sébastien Fumaroli sur la chaîne Net-économie, cette démarche n’a rien à voir avec le projet Safari, proposé en 1974 par le gouvernement pour rapprocher les données Insee avec les fichiers du ministère de l’Intérieur ; une consolidation hasardeuse pour la liberté du citoyen. Le projet avait d’ailleurs donné naissance à la loi dite Informatique et libertés (1977) et à la Cnil (1978). D’ailleurs celle-ci se penche à nouveau sur le bon usage d’Internet au bureau et se fend de six recommandations relativement consensuelles d’où il apparaît que l’employé peut être surveillé lors de ses navigations et utilisations d’e-mails, à condition qu’il en soit informé. Lequel employé peut aussi consulter raisonnablement le web à des fins personnelles tant que ça ne nuit pas à “l’ordre public et aux bonnes m?”urs”, mais à condition de ne pas surcharger le réseau. L’entreprise peut à ce propos mettre en place des outils de mesure pour le surveiller. Les jésuites n’auraient pas fait mieux. Tout aussi riant, Informatique Pro rapporte une étude sur les investissements informatiques en 2002. Ça se tasse. Seulement 5 % de croissance sont prévus, grâce essentiellement à un réglage plus fin des systèmes d’information : associer SGBD et applications e-business, GRC et back office etc. Côté achats, Pierre Audoin Conseil, cabinet à la source de l’étude, ne prévoit que 1,7 % de croissance, soit le niveau de l’inflation. Malgré tout nous ne sommes pas en récession, mais en “régression”
, affirme Jean-François Perret, DG de PAC. Quitte à régresser, les DSI pourront équiper leurs fermes de serveurs de PlayStation II, qui désormais fonctionne avec un OS Linux. Dans sa chronique, Anicet M’Bida spécule sur les applications possibles d’un tel outil à linformatique professionnelle ou comment concilier supercalcul et Doom en réseau. Bon surf !

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Fabrice Frossard