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L’assureur Fia-Net se développe moins vite que prévu

Près de deux ans après sa création, la société Fia-Net assure 850 sites marchands. Pourtant, les objectifs annoncés en octobre n’ont pas été atteints. David Botvinik, directeur général de la société, s’en explique.

Mais que s’est-il passé pour le principal assureur des risques liés au paiement en ligne ? En mai, Bernard Elhaïk, PDG de Fia-Net, était sur un petit nuage : les prévisions pour le chiffre d’affaires 2000 étaient déjà dépassées, le point mort était pour le mois de juin, et le second tour de table déjà annoncé. Mais, en ce début d’année 2001, aucun des objectifs fixés n’étant atteint, le ton a changé.Les recettes sont-elles moins importantes que prévu ou les prévisions étaient-elles surestimées ? David Botvinik, directeur général de la société, apporte un début de réponse.Fia-Net avait annoncé, pour la mi-novembre une levée de fonds de 150 millions de francs pour s’étendre à l’international. Or la somme n’est toujours pas dans les caisses de la société :“Nous avons subi l’e-krach, se justifie David Botvinik, directeur général de Fia-Net. Ce dernier a rendu les investisseurs réticents. Aussi, le second tour de table n’a-t-il pas encore été bouclé. Il est d’ailleurs possible qu’il soit moins important que prévu “, poursuit-il.Le point mort devait être atteint au mois de juin. Mais il n’est envisagé désormais que d’ici douze à quinze mois, soit début 2002, nous apprend le directeur général de Fia-Net, sans pour autant s’étendre sur les raisons de ce retard.

Enrichir le site pour atteindre de nouveaux clients

Par ailleurs, Fia-net annonçait en octobre qu’il préparait un un moteur permettant de comparer les services de ses partenaires marchands. “Mais un moteur de recherche a un coût trop important “, explique maintenant David Botvinik. Aussi, Fia-Net envisage plutôt de faire appel à un partenaire extérieur pour mener à bien ce projet. Des pourparlers seraient déjà en cours.Derrière cette volonté d’enrichir le site de Fia-Net, il y a la recherche d’audience pour l’assureur, laquelle devrait amener des clients supplémentaires pour les sites marchands abonnés au service. Et pour cause, “nous sommes rémunérés en fonction de leur chiffre d’affaires “, relève David BotvinikEn moyenne, le taux de transformation d’un visiteur en acheteur est de 5 pour 1 000, selon Fia-Net.Le millier de clients n’est pas atteint, mais il s’en faut de peu, puisque, à ce jour, Fia-Net assure 845 sites marchands.A moyen terme, Fia-Net souhaite augmenter le taux de transformation et ouvrir des bureaux à l’étranger. Ce qui devait être rendu possible par la seconde levée de fonds… Attendons la suite.

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Valérie Siddahchetty