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L’ART volontaire pour gérer les numéros universels Enum

Enum, le protocole de traduction téléphone-Internet réclame une concertation internationale. C’est, du moins, ce qui ressort des avis recueillis par l’Autorité de régulation des télécommunications (ART), dans le prolongement d’une consultation lancée en juin.

Prometteur, le protocole annonce le mariage d’Internet et du téléphone. Les treize contributions reçues par l’ART de la part de sociétés ou d’organismes mettent néanmoins en lumière des difficultés à tiroirs.Sur le terrain de l’administration tout d’abord. Enum fournira des numéros universels, traduits en numéros IP à partir de numéros téléphoniques. D’après les avis recueillis, il est indispensable de coupler la gestion des numéros téléphoniques à celle des noms de domaine Enum (finissant en .e164 ou .e164.arpa) afin de garantir la cohérence du système, notamment entres opérateurs.

L’ART et l’Afnic aux premières loges pour la France

Du point de vue de l’exploitation technique ensuite. Les inconnues portent sur l’entité habilitée à enregistrer les noms de domaine Enum, ou l’organisme qui sera chargé de leur gestion.Les participants à cette consultation se prononcent pour un accord rapide au niveau international. Il interviendrait entre l’ Icann (The Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’organisme responsable des protocoles de nommage sur Internet et l’ UIT (Union internationale des télécoms), l’organisation intergouvernementale chargée des plans de numérotation mondiaux.Les réflexions de cette organisation, par ailleurs bien avancées, permettront d’arrêter le cadre technologique de gestion d’Enum, pour les réseaux commutés de 155 pays.En France, l’ART se porte candidate pour assurer la gestion administrative d’Enum, tandis que l’ Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération), souhaite prendre en charge celle des numéros IP générés par le protocole.

Les entreprises soulignent un risque de monopole

Enfin, les conditions commerciales de commercialisation des numéros Enum inquiètent. Plusieurs entreprises soulignent le risque inhérent de monopole, lié à la propriété des bases de données qui hébergeront les numéros Enum.Des points délicats sur lesquels l’ART ne se prononce pas pour l’instant. De même qu’ont été écartés les aspects financiers liés à la gestion de ces bases de données.Seule certitude pour l’ART, l’adoption d’Enum devra se faire sur une base volontaire, dans le respect de la protection des données personnelles. A ce titre, l’autorité évoque la possibilité de posséder plusieurs numéros universels, pour rendre étanches chaque sphère de la vie de l’utilisateur (individuel, professionnel…), et la foultitude de messages associés.Dans un premier temps conclut lART, Enum devrait favoriser la voix sur IP et les services de convergence existants (messagerie unifiée, mail, fax…).

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Francisco Villacampa