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L’Allemagne renforce son arsenal anticybercriminalité

Le gouvernement fédéral lance un plan national pour renforcer la sécurité sur Internet. Au c?”ur du dispositif, la création d’un ‘ centre d’urgence de veille et de réaction ‘ aux attaques sur le
Net.

La sécurité informatique n’est plus seulement l’affaire des entreprises privées. En Allemagne, le gouvernement vient de se saisir du dossier en annonçant, jeudi 18 août, un ‘ plan national pour la protection des
infrastructures informatiques ‘. ‘ La sécurité informatique est devenue une question nationale ‘, a déclaré le ministre fédéral de l’Intérieur, Otto Schily, lors de la présentation du projet à Berlin, en
attirant tout particulièrement l’attention sur le développement de la criminalité sur Internet.Selon lui, l’heure n’est plus seulement au combat contre le hacker isolé : ‘ On recense toujours plus d’activités illégales qui émanent de la criminalité organisée. Nous devons nous protéger
contre une menace croissante d’une autre dimension que celle que nous avons connue jusqu’ici. ‘
. Il a par ailleurs estimé que les particuliers et les entrepreneurs étaient encore trop peu conscients de
l’importance de cette menace.Dès janvier 2006, un ‘ Centre d’urgence IT ‘ (Krisenreaktionszentrum IT), destiné à donner l’alerte et à contrer les attaques diverses lancées sur Internet devrait donc être inauguré. Ce
centre sera hébergé au sein de l’Agence fédérale pour la sécurité informatique (BSI) qui emploie déjà 400 personnes et assure, depuis 1989, des fonctions aussi diverses que la certification de procédures et d’équipements,
l’aide à la formation de spécialistes, la veille informatique ou encore la surveillance des infrastructures informatiques de secteurs stratégiques (eau, énergie, transports, etc…).

Des patrouilleurs du Net

Selon Michael Dickopf, attaché de presse de la BSI, l’agence verra grossir ses effectifs de 50 personnes dès l’année prochaine. Une trentaine d’entre elles seront affectées au Centre d’urgence. Le plan
d’action prévoit également une information renforcée auprès des particuliers, des entreprises et des administrations. Ainsi qu’une coopération accrue avec d’autres centres publics et semi-privés travaillant sur ce secteur. Entre
autres, le ZarRD (les patrouilleurs du Net de la police fédérale) ou encore le MCERT, un centre d’alerte au service des PME, résultat d’un partenariat entre les ministères de l’Economie ainsi que de l’Intérieur et du
Bitkom, la fédération des entreprises des technologies de l’information.Ce souci de sécurité des autorités publiques allemandes n’est pas isolé en Europe. En France, Dominique de Villepin et Thierry Breton, respectivement Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances,
annonçaient au printemps dernier des mesures de lutte contre la cybercriminalité. Dominique de Villepin, alors ministre de l’Intérieur, avait promis que l’Office central
de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC, Police nationale) et l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) verraient leurs effectifs doubler
d’ici à 2007 pour passer à 600 personnes.

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Thomas Schnee, à Berlin