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L’Administration vote pour l’externalisation

Un nombre croissant de services publics se met à l’infogérance pour l’exploitation de réseaux et de systèmes.

La modernisation et la décentralisation de l’Etat suscitent toujours plus de projets informatiques au sein de l’Administration. Cela sans que les ressources humaines et budgétaires suivent la même tendance.Pour éviter cet effet ciseaux, l’Administration devrait s’orienter davantage vers les prestataires externes. Telle est l’analyse établie par le cabinet Markess International dans une récente étude, menée auprès de
200 responsables de l’administration centrale, des organismes rattachés et des collectivités locales.‘ Même s’il demeure quelques réticences culturelles, les administrations s’ouvrent progressivement à l’externalisation ‘, note Emmanuelle Olivié-Paul, directeur associé
de Markess International. Déjà 71 % des administrations font appel à des prestataires externes dans le cadre de chantiers informatiques.‘ Le marché est tiré à la fois par la contrainte législative, comme la prochaine application de
la Lolf, et le besoin de ressources. Notamment dans le cadre de la décentralisation et des engagements de qualité de service imposant des horaires de support
étendus ‘
, estime l’analyste. Comme dans le secteur privé, l’externalisation correspond au besoin d’optimiser la performance et d’améliorer la qualité, ou à une recherche
d’expertise.Parmi les contrats d’externalisation utilisés, les modèles traditionnels s’imposent auprès de 57 % des administrations. Un quart d’entre elles recoure ainsi aux contrats de type ASP, et un cinquième seulement
aux contrats d’infogérance (dont la TMA). Mais d’ici à la fin de 2007, ces dernières concerneront un tiers des administrations.

Certaines résistances freinent la généralisation de l’externalisation

La maintenance et l’exploitation de réseaux (53 %), la TMA (47 %), la maintenance et l’exploitation de systèmes (42 %), ainsi que l’hébergement d’applications ou d’infrastructures
(42 %) sont les principaux domaines confiés en infogérance.Reste que l’ensemble de ces marchés (infogérance et ASP) devrait progresser de plus de 22 % cette année pour atteindre 900 millions d’euros. Une marge que confirme une autre observation d’Emmanuelle
Olivié-Paul : ‘ L’Administration est à l’origine de 20 % de la demande en logiciels et services en France, mais de seulement 16 % de celle en infogérance. ‘Cependant, quelques résistances empêchent encore l’externalisation de se généraliser complètement dans les domaines non stratégiques de l’administration française. En particulier une capacité de suivi technique et
managérial parfois limitée, ou encore de freins culturels et organisationnels. Quand il ne s’agit pas tout simplement d’un manque de volonté politique en interne.

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Boris Mathieux