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La vente de voitures se cherche encore

Seulement 0,2% des ventes totales d’automobiles devraient être effectuées sur Internet cette année. En attendant une montée en charge, la consolidation se poursuit.

Du neuf à l’occasion, du B to C au B to B… les modèles économiques partis en tête-à-queue sont légion chez les intermédiaires de la vente automobile en ligne. À la suite des pionniers lancés en 1998, beaucoup d’acteurs sont venus jouer les entremetteurs sur un marché à fort potentiel : 6,5 millions de voitures particulières ont été vendues en France en 2000, modèles neufs et occasions confondus.La plupart ont dû déchanter, les transactions en ligne restant pour le moins confidentielles : selon la dernière étude Cars Online menée par Cap Gemini Ernst & Young, elles représenteraient à peine 0,2 % des ventes totales cette année. L’heure est donc à la consolidation sur le marché français, comme en atteste la récente reprise de Faircar par Auto Scout 24, et la signature d’un accord commercial entre les sites Onlycar et Autoreflex.Du rachat signé début novembre par sa maison mère allemande, Dominique Allain, le PDG d’Auto Scout 24 France, retient l’entrée de Dekra, le numéro 1 européen du contrôle technique, au capital de la branche automobile du groupe suisse Scout 24 : “ En convertissant ses 50 % de Faircar en 22 % d’Auto Scout 24 GmbH, Dekra valide à la fois la pertinence de l’Internet automobile et notre modèle économique“, estime-t-il. Cet accord tient surtout aux conditions du marché allemand, où les deux sites font partie du trio de tête. En attendant, la marque Faircar disparaîtra en France début 2002 pour laisser le champ libre à Auto Scout 24.

Des rapprochements à risques

En France, la concentration n’en est quà ses débuts : en mars 2001, Caradisiac avait initié le mouvement en rachetant le pionnier Procar. L’opération, rendue possible grâce aux 18,3 millions d’euros (120 millions de francs) levés par Caradisiac auprès de Renault et des banques ING et Nomura, permet aujourd’hui à la start-up de faire la course en tête en terme de consultation par les internautes. Même si, comme chez les concurrents, le chiffre d’affaires reste confidentiel.Pour autant, en matière de commerce électronique comme ailleurs, 1+1 font rarement 2. Les rapprochements passent par la chasse aux doublons : dans la base de données des véhicules répertoriés, et dans les revenus, quand un concessionnaire est abonné aux deux services. “De toute façon, la qualité du stock a plus de sens que la course à la taille critique“, concède Dominique Allain.Le cash se faisant rare aujourd’hui, c’est souvent la formule du partenariat qui est retenue. “ Mais attention à ne pas faire entrer le loup dans la bergerie, avertit un observateur. Élargir sa gamme de services en dirigeant l’internaute vers un autre site introduit le risque de ne jamais le revoir. ” Mais elle est prisée par les click and mortar comme La Centrale ou L’Argus de l’Automobile, pour qui Internet ne vient qu’en appoint d’un modèle économique déjà bien rodé.

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Maxime Rabiller