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La tour Eiffel virtuelle se visite en trois dimensions et en temps réel

L’agence Trimaran a mis en scène une visite interactive de la Dame de fer sur le site officiel de la tour. A partir d’un modèle 3D réalisé en 1993, elle a utilisé un outil de visualisation sur le net.

Depuis le 1er mai, les internautes peuvent visiter le monument le plus célèbre de France en 3D interactive. Une fois le plug in Cult3D téléchargé, ils tournent à leur guise autour de l’édifice, zooment sur les piliers, grimpent d’un étage à l’autre d’un seul clic. L’agence Trimaran, concepteur de cette visite et du site officiel de la Dame de fer, a ainsi marié ses deux métiers : la 3D et les effets spéciaux cinématographiques. “Sur le web, nous avions déjà travaillé avec du VRML, mentionne Olivier Emery, PDG-fondateur de Trimaran. Mais cette norme est très limitée en rendu et complexe à mettre en ?”uvre.“Découvert au Siggraph, l’outil Cult3D et son moteur de rendu 3D multi-plate-forme, de l’éditeur suédois Cycore, l’intéresse davantage pour mettre en scène une visite virtuelle de la tour. “En 1993, après avoir modélisé un million de polygones, nous avions réalisé un film en images de synthèse, toujours projeté au premier étage de la tour ! Nous avions aussi un modèle 3D de la tour, téléchargeable sur le site, constitué d’une base de données simplifiée de dix mille polygones“, explique Olivier Emery. Trimaran est reparti de ces données pour bâtir un nouveau fichier, avec cinq modèles enchaînés les uns aux autres. “Nous avons beaucoup travaillé afin de créer des liens interactifs vers les pages HTML “, admet Olivier Emery. La phase de scénarisation a été programmée en Javascript.

La modélisation, une étape incontournable

Travaillant pour la publicité et la télé, l’agence porte un regard pointu sur le passage de la 3D à internet. Pour faire ” beau ” en 3D, il faut du temps. “Pour des clients qui ont déjà des produits modélisés en 3D ?” les constructeurs automobiles, par exemple ?”, l’investissement peut vite devenir rentable à une échelle internationale. Même s’il ne faut pas négliger le gros travail de simplification à réaliser à partir de bases CAO ultracomplexes“, conclut Olivier Emery. Pour les autres, il faut faciliter l’étape incontournable de la modélisation. Ainsi, Cycore a passé un accord avec Realviz afin d’unir leurs compétences pour créer des outils capables de générer un objet 3D Ficon facilement et à moindre coût. A partir de photos prises autour d’un objet, Imagemodeler, le logiciel de la start up française, permet de le recomposer en 3D et de lui appliquer des textures photoréalistes.

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Bertrand Bourgine