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La Toile devient un support syndical de communication

Les syndicats français commencent à utiliser le web comme un outil de lutte. Selon Startem, ils n’exploitent pas suffisamment les technologies.

Facile d’utiliser l’internet pour faire entendre sa voix. Les syndicats l’ont compris, et quelques-uns cherchent à y développer une politique de communication homogène. Startem, société de veille sur internet, vient de réaliser une étude sur ce thème(*), en analysant quatre-vingt-dix sites syndicaux, dont cinquante-deux affiliés aux principales centrales, ainsi que quinze sites créés par des antennes syndicales de grandes entreprises. A l’arrivée, les techniques de communication propres au net s’avèrent peu ou mal utilisées. Ce sont le secteur public et les syndicats catégoriels qui s’en tirent le mieux. L’industrie arrive en queue de peloton.“Quelques sites sont de très bonne qualité, affirme Benoît Pacaud, responsable du pôle veille sociale chez Startem, et particulièrement ceux de Sud PTT ou de syndicats catégoriels comme celui de la CGC Navigants.” Ils présentent en effet tous les atours de sites professionnels, tant par leur ergonomie que par les rubriques ou les technologies utilisées.Si la plupart des sites syndicaux proposent des forums de discussion, peu sont réellement actifs. Ils ne disposent pas, en effet, de l’appui d’un fort trafic. En outre, ils fonctionnent d’autant mieux qu’ils se montent sur un créneau précis. Selon Startem, ceux qui remportent le plus de succès, sont ceux dévolus à un corps de métier ou ceux développés à l’occasion d’un conflit ponctuel. Les succès de ” Elf en résistance ” au moment des rumeurs d’externalisation informatique en 1999 ou celui plus récent, des employés de Freesbee lors du rachat par LibertySurf sont à cet égard tout à fait significatifs.Malgré tout, la grande majorité des sites syndicaux sont développés sur des espaces type ” page perso ” : “Les fédérations elles-mêmes ont du mal à dire combien de sites affiliés existent “, souligne Benoît Pacaud. La CGT, extrêmement représentée, est particulièrement touchée par ce problème. Startem confirme cette tendance à la génération spontanée de sites revendicatifs. Par nature, ils sont difficilement contrôlables, tant par les directions d’entreprises que par les syndicats eux-mêmes.(*) Etude réalisée en février 2001 pour le compte du mensuel Liaisons Sociales.

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Philippe Billard