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La télévision complètement à plat

Il y a quelques mois, la rumeur de retrait d’Hitachi du marché des écrans à tubes cathodiques avait été perçue comme un signe précurseur. À l’occasion…

Il y a quelques mois, la rumeur de retrait d’Hitachi du marché des écrans à tubes cathodiques avait été perçue comme un signe précurseur. À l’occasion du CES de Las Vegas, la mutation s’est confirmée. Des écrans d’ordinateurs aux téléviseurs, l’écran plat à cristaux liquides ou à plasma est déjà crédité de près de 50 % de parts de mar- ché aux États-Unis, selon les sta- tistiques publiées par l’association américaine pour l’électronique grand public (CEA).Si pour l’instant seuls 5 % des écrans plats finissent par trôner dans le salon de monsieur tout-le-monde ?” en raison de prix souvent deux à trois fois supérieurs à ceux des téléviseurs classiques ?” les constructeurs se sont littéralement engouffrés dans la brèche, agrandie, il est vrai, par la perspective des services de télévision numérique haute définition (TVHD). De Daewoo à Toshiba en passant par Denon, Fujitsu, JVC, Philips, Sanyo, Sharp et Thomson, les écrans plats numériques au format 16/9e sont prêts à être livrés aux détaillants. Leurs prix varient selon les technologies utilisées. Le haut de gamme (10 000 euros et bien au-delà) reste constitué d’écrans plasma. Mais l’été 2002 devrait voir apparaître, chez presque tous les constructeurs, des téléviseurs à écran plats 16/9e d’entrée de gamme positionnés aux alentours de 1 500 euros. Ces modèles, plus petits, utilisent des technologies nettement moins onéreuses : qu’il s’agisse du LCD chez Sharp, de LCOS chez Toshiba, ou de DLP pour Texas Instruments, l’image est constituée par une grille de transistors très fins qui traitent en direct le signal numérique provenant d’un décodeur satellite ou d’un lecteur de DVD.Mais au passage, le téléviseur risque fort de changer de rôle. Cet appareil, pour l’instant entièrement autonome, essentiellement cantonné à la réception et à la restitution du signal vidéo, peut se transformer, dans bien des cas de figure, en simple écran, au service d’un décodeur satellite ou d’une véritable centrale audio-vidéo numérique, aussi appelée “Home Theater” .

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Paul Philipon-Dollet